Alors que les principaux fournisseurs d’accès à Internet se targuent d’avoir un taux de couverture englobant la quasi-totalité de la population française (plus de 95 % des foyers), il existe cependant encore des zones blanches qui ne sont toujours pas reliées à la technologie DSL. Selon les statistiques fournies par l’atelier de l’Aménagement numérique des territoires du ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, il y avait en 2007 près de 2 % des lignes téléphoniques qui étaient dans ce cas de figure, excluant ainsi entre un et deux millions de Français de la société de l’information.
Pour pallier à ce problème, et pour tenir le cap des 100 % de la population ayant accès au haut-débit d’ici à 2012, le gouvernement a lancé un label « Haut-débit pour tous » qui sera décerné aux opérateurs télécoms qui proposeront une offre Internet haut-débit couvrant l’ensemble du territoire national.
Cependant, pour obtenir cette distinction les FAI devront répondre à certains critères. Tout d’abord, couvrir effectivement l’ensemble du territoire, et pas uniquement se contenter de 95 % de la population française. Ensuite, l’offre et l’équipement ne devront pas être facturés au-delà de 35 euros par mois. Enfin, le débit descendant minimum devra être de 512 kbit/s et le montant de 96 kbit/s.
°videmment, les solutions alternatives comme les offres Internet par satellite risquent fort de décrocher plus rapidement le label que les opérateurs s’appuyant sur leur réseau ADSL ou câble. Toutefois, si l’arrivée de ce label va contribuer à gommer plus rapidement la fracture numérique, il faut garder en mémoire que des frais d’accès pourraient éventuellement être comptabilisés, dans une limite maximale de 100 euros. De plus, au-delà d’un certain seuil (2 Go en réception et 300 Mo en émission), le débit maximum proposé sera susceptible d’être limité et la connexion coupée. Une mesure dédiée à lutter contre le téléchargement illégal ?
Malgré tout, le débit minimum exigé est bien faible par rapport à certains de nos voisins qui envisagent de garantir un accès de base à 1 voire 2 Mbps d’ici quelques années. De toute façon, la définition du « haut-débit » est une notion particulièrement relative. Ainsi, si l’OCDE fixe le seuil minimum à 256 kbits/s, les États-Unis à 768 kbit/s tandis que le Canada demande au minimum 1,5 Mbit/s. Quant au Japon, il faut un débit supérieur à 100 Mbit/s pour prétendre à cette l’appellation… Bien entendu, les premiers à profiter de ce flou sont les FAI, qui n’hésitent pas à afficher des offres soi-disant « haut-débit » alors qu’elles tiennent plutôt du bas ou du moyen-débit…
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