Souvent présenté comme le ChatGPT de Google, Bard s’en inspire une nouvelle fois le 19 septembre 2023.
Comme l’intelligence artificielle générative d’OpenAI, l’outil de Google vient de se doter d’un système d’extensions, d’abord exclusif aux services Google, qui sera étendu dans un second temps aux développeurs tiers. L’objectif de Google est de rendre Bard plus intelligent, en lui permettant d’interroger d’autres services et d’expliquer des résultats avec un langage humain. Google Flights, Google Hotels, Google Maps, Gmail, Drive, Docs et YouTube font partie de la première série.
Une intégration attendue depuis 6 mois
À son lancement, Bard n’était pas disponible dans l’Union européenne. Numerama l’avait essayé en anglais et avait regretté l’absence de communication avec les autres services de Google. Par exemple, lorsqu’on lui demandait de créer une liste de restaurants, Bard prétendait pouvoir accéder à Maps, mais envoyait un lien généré aléatoirement. Le service ne s’est pas amélioré à son lancement français en juillet, puisqu’il a continué de raconter n’importe quoi.
Avec les extensions, Bard a enfin la possibilité de vraiment accéder aux services de Google.
Nous avons rapidement testé ces extensions, disponibles seulement en anglais pour l’instant, et le résultat est prometteur. Dans notre exemple, Bard synthétise en quelques lignes les résultats d’une page Google Flights et aide à mieux comprendre les choix de l’algorithme. On a hâte de voir un tel système intégré à Google Assistant.
Toujours de grosses hallucinations, mais en français
Enfin, une des autres grosses nouveautés de ce Bard 2.0 est la possibilité de « double check » des réponses. Concrètement, cela permet à Bard d’indiquer son degré de certitude pour chaque phrase, afin d’identifier de possibles hallucinations. Cette nouveauté est, là encore, réservée à l’anglais.
En attendant, les utilisateurs français de Bard se réjouiront d’enfin pouvoir envoyer des images à l’IA, qui peut les analyser. Le résultat est assez bluffant, mais l’exemple ci-dessous est aussi la preuve que Bard aime raconter n’importe quoi. L’IA de Google ne se contente pas d’analyser le contenu de l’image, mais invente une histoire autour, alors que personne ne lui a rien demandé.
Petit à petit, Google améliore son assistant, que les tests ont prouvé moins intelligent que ChatGPT. L’intégration des extensions devrait déjà rendre Bard plus puissant, puisque ChatGPT n’a pas accès aux services Google.
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