Quand Mark Zuckerberg a dévoilé Meta AI le 27 septembre, lors du Meta Connect, il n’y avait pas réellement de quoi être surpris. Le groupe Meta, très actif au niveau de l’intelligence artificielle générative (son modèle de langage Llama 2 est présenté comme plus performant que GPT-4), a toutes les raisons du monde de vouloir créer son propre ChatGPT. Sans surprise donc, Meta AI est un assistant intelligent avec lequel on peut discuter dans Messenger, Instagram et WhatsApp, avec un accès à Internet via Bing et la capacité de générer des images en quelques secondes. Une annonce dans l’ère du temps.
Le problème avec Meta est qu’il ne se contente jamais des choses « simples ». Le groupe de Mark Zuckerberg a annoncé le lancement de 28 autres intelligences artificielles, basées sur le même modèle de langage, mais des personnalités distinctes (elles sont programmées pour se faire passer pour des vraies personnes). Une première dans l’industrie, qui pose énormément de questions, notamment éthiques.
Qui veut raconter sa vie à Kendall Jenner ?
Par où commencer ? Premièrement, les personnalités virtuelles de Meta ont des visages. Elles peuvent parler et imiter des voix, pour vous donner l’impression que vous parlez à quelqu’un. Mais Meta ne s’arrête pas là. Les IA n’ont pas des visages générés aléatoirement, mais des visages de célébrités… 28 d’entre elles ont accepté de se prêter le jeu, tandis que d’autres sont déjà prévues. Sur le papier, Meta dit que n’importe qui peut fabriquer une personnalité fictive accessible dans ses applications de messagerie. En attendant, voici la liste des premières Meta AI, telles qu’elles sont décrites par le site de Meta (nous avons traduit les descriptions avec ChatGPT) :
- Charli D’Amelio en tant que Coco, passionnée de danse
- Chris Paul en tant que Perry, golfeur professionnel vous aidant à perfectionner votre coup
- Dwyane Wade en tant que Victor, triathlète Ironman vous motivant à donner le meilleur de vous-même
- Izzy Adesanya en tant que Luiz, jeune espoir du MMA flamboyant qui assume ses provocations
- Kendall Jenner en tant que Billie, amie franche et fidèle jusqu’au bout
- LaurDIY en tant que Dylan, experte excentrique du DIY et de l’artisanat pour la génération Z
- MrBeast en tant que Zach, le grand frère qui vous taquine — parce qu’il tient à vous
- Naomi Osaka en tant que Tamika, Sailor Senshi en formation obsédée par les animes
- Paris Hilton en tant qu’Amber, partenaire détective pour résoudre des énigmes
- Raven Ross en tant qu’Angie, reine des cours de fitness qui équilibre sport et méditation
- Roy Choi en tant que Max, sous-chef expérimenté pour des conseils et astuces culinaires
- Sam Kerr en tant que Sally, amie libre d’esprit qui vous dira quand prendre une grande inspiration
- Snoop Dogg en tant que Maître du Donjon, choisissez votre propre aventure avec le Maître du Donjon
- Tom Brady en tant que Bru, débatteur sportif à l’humour caustique qui ne mâche pas ses mots.
Pour faire simple, l’IA incarnée par Tom Brady est un spécialiste des sports, qui n’hésitera pas à vous vanner, là où un ChatGPT ou un Meta AI doit se montrer respectueux. Celle de Roy Choi vous donne des conseils culinaires… Meta flirte avec les frontières du virtuel et du réel, pour créer des IA plus vivantes, qui imitent des humains. C’est aussi glauque qu’ambitieux.
N’importe qui peut devenir une IA
À terme, Meta imagine que les IA envahiront nos applications de messagerie. Pour les services clients, pour s’informer, pour se divertir… Meta veut que n’importe qui puisse générer une IA basée sur une personnalité, ce qui rouvre de nombreux débats éthiques (notamment sur les personnalités décédées, faut-il leur redonner vie virtuellement ?). Les IA seront aussi présentes dans le métavers Horizon Worlds, puisqu’on pourra interagir avec elles en face à face.
Faut-il s’inquiéter des annonces de Meta ? Une seule chose est sûre : ses personnalités Meta AI ne laisseront personne indifférent. Elles sont pour l’instant exclusives aux États-Unis, en version bêta, avant un lancement international.
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