C’est par un message publié le 27 septembre 2023 sur X (ex-Twitter) que la nouvelle est tombée : ChatGPT vient de découvrir Internet et peut désormais surfer sur le web pour exploiter des données à jour. C’est une évolution cruciale pour la pertinence de ChatGPT : jusqu’à présent, son corpus d’entraînement n’incluait pas d’informations allant au-delà de septembre 2021.
Ainsi, ChatGPT peut « fournir des informations actuelles et fiables, livrées avec des liens directs vers les sources ». C’est une transformation décisive pour les internautes ayant besoin de « données actualisées », relève OpenAI, en citant trois exemples : l’organisation de vacances, le choix d’un produit en prévision d’un achat ou une recherche technique.
ChatGPT n’est plus désuet : il surfe sur le net
Cette évolution était sans doute inévitable, compte tenu de la stratégie de certains des rivaux de ChatGPT. Ainsi, Bard, l’agent conversationnel de Google, est connecté à Internet et directement intégré au moteur de recherche du géant du net. De fait, cela faisait courir le risque, à terme, de déclasser ChatGPT, s’il restait aveugle sur l’actualité.
Cette évolution préserve de fait ChatGPT d’une quelconque obsolescence. Cela aura aussi le mérite de lui éviter des « hallucinations » (lorsque le chatbot invente n’importe quoi pour répondre), d’être trop vague ou de rester silencieux si l’on pose des questions impliquant des informations apparues au-delà de septembre 2021.
Cette interconnexion à Internet se fait par étapes. Dans un premier temps, ce sont les internautes ayant souscrit un abonnement à ChatGPT Plus (facturé 20 euros par mois) ou passant par l’offre ChatGPT Entreprise qui ont droit à un chatbot actualisé — c’est actif depuis le 27 septembre, selon OpenAI. Pour les autres, il faudra faire preuve d’un peu de patience : aucune date n’est fournie.
Aspect technique non négligeable à noter : ChatGPT suit les règles d’indexation des sites web. Ces consignes sont contenues dans des fichiers appelés robots.txt. C’est dans ces documents qu’un webmaster peut indiquer à un moteur de recherche de ne pas indexer telle ou telle partie de son site web. On peut ainsi exclure des pages de façon à ne pas les faire apparaître dans une requête.
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