Dans notre couverture du projet de moteur de synthèse vocale open-source de Wikimedia et de l’institut de recherche suédois KTH, nous nous interrogions sur le choix de la licence sous laquelle serait diffusée la technologie open-source. Nous nous doutions que la projet reprendrait les valeurs de Wikipédia et donc l’esprit des licences libres choisies pour l’encyclopédie collaborative, mais le communiqué de presse ne disait rien, si ce n’est les mots « open-source », très imprécis.
Or interrogé par Numerama, un professeur du projet du KTH, Joakim Gustafson nous confirme que ce sont bien les mêmes licences que Wikimedia qui seront privilégiées. Déjà pour respecter les valeurs de Wikimedia mais aussi et surtout pour être réutilisables à d’autres fins que la lecture vocale des seules pages encyclopédiques.
Alors que le projet en est encore à ses débuts, Gustafson confirme qu’il est encore difficile de prédire avant la réalisation des premières versions quelles licences seront mobilisées. Mais il assure que les libertés d’usages seront une priorité lors de la mise à disposition de la solution.
« Tout le contenu produit sera sous licence libre, et pourra être réutilisé par chacun, en cohérence avec les règles des Wikimedia Commons. Nous construisons sur des modules open-source existants, donc les licences varieront en fonction de ceux-ci. »
Les licences employées pour enrichir le fonds Wikimedia Commons ont la particularité de rendre les contenus réutilisables par tous, y compris pour un usage commercial, pour d’autres projets et sites web. C’est le cas par exemple de la GNU Free Documentation License (GFDL) et la Creative Commons, qui à elles-deux couvrent les contenus textes publiés sur Wikipedia. Toutes les licences acceptées par la fondation Wikimédia doivent obéir à un socle commun :
- La republication et la distribution doivent être autorisées ;
- La publication de travaux dérivés doit être autorisée ;
- L’utilisation commerciale doit être autorisée ;
- La licence doit être perpétuelle (sans date d’expiration) et non-révocable ;
- La référence aux auteurs / contributeurs peut être requise ;
- La publication des travaux dérivés sous la même licence peut être requise.
En somme, les règles du jeu sont claires chez Wikimedia, avec parfois plus de droits de réutilisation que certaines licences GNU notamment sur les questions commerciales. La partie logicielle de l’activité de la fondation est elle aussi intégralement libre. Ainsi, Wikipédia est basé sur le moteur MediaWiki, placé sous licence GPL. Il est donc possible que ce soit également cette licence dédiée aux logiciels qui soit choisie pour diffuser le moteur de synthèse vocale.
Comme indiqué sur ses pages, pour la fondation le projet de moteur de synthèse vocale doit s’inscrire dans ses valeurs et s’ouvrir de fait à un projet plus ambitieux que la seule utilisation sur les pages de l’encyclopédie.
« Le projet va profiter autant aux chercheurs qu’aux entreprises, car la technologie est générée par des volontaires pour améliorer le text-to-speech, et elle sera libre de toutes réutilisations. Aucune autre solution ne propose cela aujourd’hui sur le marché », souligne l’éditeur.
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