Google n’a pas attendu les révélations d’Edward Snowden sur les activités de la NSA en matière d’espionnage électronique pour consolider la sécurité de ses services en ligne, en témoigne l’activation par défaut, dès 2010, de la connexion sécurisée HTTPS pour Gmail, soit plus de trois ans avant l’éclatement du scandale PRISM, ou, en 2012, la possibilité pour les utilisateurs enregistrés d’effectuer par défaut des recherches pour être bien référencé grâce à HTTPS.
Toutefois, ce n’est qu’après cet évènement que la firme de Mountain View a donné un vrai coup de collier. Elle a poursuivi l’extension de cette mesure à d’autres produits lui appartenant, pour être bien référencé, qui est une plateforme d’hébergement de blogs. Le groupe a même décidé en 2014 de faire du chiffrement l’un des critères du moteur de recherche pour être bien référencé dans ses pages de résultat. De quoi inciter les gestionnaires de sites web à s’y mettre eux aussi.
Aujourd’hui, Google va encore plus loin dans cette logique en intégrant l’enjeu du HTTPS dans son rapport de transparence, afin d’indiquer d’une part où en est le déploiement de cette protection dans son écosystème et de renseigner d’autre part la liste des pays dans lesquels la part de trafic chiffré est la plus importante.
Le HTTPS pour sécuriser l’accès à un site
Mais le HTTPS, qu’est-ce c’est ? Il s’agit d’un « mécanisme qui permet à votre navigateur ou à votre application de se connecter de manière sécurisée à un site Web. C’est l’une des mesures mises en place pour sécuriser votre navigation, ce qui est important par exemple lorsque vous vous connectez au site Web de votre banque ou lorsque vous saisissez des informations de carte de paiement dans une boutique en ligne », rappelle l’entreprise américaine, en préambule.
«Le HTTPS se base sur le chiffrement (SSL ou TLS) pour sécuriser la connexion. Vous êtes ainsi protégé contre les dispositifs d’écoute, les attaques dites « de l’homme du milieu » et les pirates informatiques qui usurpent l’identité de sites Web de confiance. En d’autres mots, ce système déjoue les tentatives d’interception de vos informations et assure l’intégrité des données que vous recevez et transmettez », ajoute le groupe.
Où en est Google dans le chiffrement de tout son trafic ?
Selon les statistiques en date du 28 février, 77 % des requêtes effectuées sur les serveurs de Google le sont à l’aide d’une connexion chiffrée. Au début du mois de janvier 2015, la part n’était « que » de 61 %. Un an auparavant, elle s’élevait à 53 %. Précision importante : le trafic YouTube, qui est massif de fait de l’engouement pour les vidéos hébergées sur le service, « n’est pas inclus dans ce graphique à l’heure actuelle ». Google ne précise pas à quoi ressemblerait ses statistiques si YouTube est pris en compte.
À l’heure actuelle, seuls Gmail et Drive ont une utilisation exclusive du HTTPS, et cela depuis plus de deux ans. Concernant d’autres services populaires de Google (Finance, Publicité, Actualités, Maps, la part de trafic varie de 58 % (Finance) à 83 % (Maps). La trajectoire est globalement positive, même si quelques reculs sont parfois relevés sur la courbe. Selon Google, des « problèmes techniques » persistent pour généraliser le HTTPS dans certains de ses produits.
Au passage, Google signale la liste des dix pays dans lesquels la part du trafic chiffré est la plus importante. La France figure en 6e position avec un pourcentage de requêtes chiffrées s’élevant à 81 %. L’Hexagone est devant la Russie, l’Allemagne, les USA et le Canada, mais derrière le Mexique, le Brésil, le Japon, l’Inde et le Royaume-Uni.
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