C’est l’une des principales annonces de la première conférence organisée par OpenAI sur son produit phare, ChatGPT. Outre l’arrivée d’un nouveau modèle plus rapide et plus cultivé, appelé GPT-4 Turbo, le laboratoire américain a présenté « les GPT » — que l’entreprise note GPTs. L’idée ? Créer des chatbots personnalisés, sans avoir besoin de programmer quoi que ce soit.
Le but, en somme, est que chacun puisse avoir un agent conversationnel taillé au plus près de ses besoins : « Afin d’être plus utile dans sa vie quotidienne, pour des tâches spécifiques, au travail ou à la maison », vante OpenAI sur X (ex-Twitter). Ces versions particulières du chatbot s’adressent à la fois aux particuliers comme aux entreprises, petites ou grosses.
D’après OpenAI, la création sera facile — aussi facile que de lancer un début de conversation avec le chatbot, comme aujourd’hui. Ensuite, il suffira de lui donner progressivement vos instructions et vos connaissances, et déterminer ce qu’il peut faire (analyser des données, rechercher sur le web, créer des images — ChatGPT étant maintenant très lié à DALL-E).
Quelques exemples sont donnés en guise d’illustration:
- Une aide à l’écriture (il peut analyser votre texte et vous faire des suggestions),
- un compagnon pour sa lessive (avoir des indications sur une tache),
- un conseiller technique pour dépanner votre PC (qui remplacera votre neveu),
- un prof particulier pour les maths ou un manuel simplifié pour n’importe quel jeu de société.
GPT est l’acronyme de Generative Pre-trained Transformer, soit transformeur génératif pré-entraîné. C’est le modèle de langage d’OpenAI. C’est le « moteur » qui fait tourner ChatGPT, et qui lui dit comment tourner.
Du côté des entreprises, on peut imaginer la mise en place de chatbots pour converser avec les particuliers qui auraient besoin d’un conseil ou voudraient remonter un problème. On peut présumer que dans bien des cas, ces chatbots sur mesure pourraient être plus efficients que les agents conversationnels déployés actuellement sur certains sites.
Les usages potentiels peuvent être nombreux : sur le site de La Poste, pour booster le chatbot Lisa, sur celui du Service-Public ou encore sur LégiFrance pour aider un particulier ou un professionnel du droit à retrouver un article de loi, une législation ou une jurisprudence. Les perspectives d’emploi sont prometteuses, pour peu que les chatbots soient nourris avec les bonnes données.
Ces agents conversationnels sur-mesure peuvent être utilisés entièrement en interne (pour vous-même ou pour votre entreprise) ou bien être proposés au public. Il sera d’ailleurs possible de les monétiser, via le lancement d’une boutique dédiée (GPT Store), fait savoir OpenAI. Celle-ci doit sortir plus tard au mois de novembre 2023.
OpenAI assure avoir fait attention à la vie privée et à la confidentialité
Pour répondre à un besoin spécifique, il sera possible de nourrir son GPT avec des données spécifiques — que le chatbot ne trouverait peut-être pas sur le net. « Les GPT répondent à cet appel en vous permettant de créer des versions de ChatGPT pour des cas d’utilisation spécifiques, des départements ou des ensembles de données propriétaires », précise OpenAI.
L’accès à des jeux d’instruction et des informations privés ou sensibles fera lever des sourcils d’inquiétude en matière de confidentialité. OpenAI assure que les GPT ont été pensés en prenant en compte les considérations de sécurité et de vie privée. Le créateur de chaque GPT doit ainsi garder la main sur les tchats et les données, sur ce qui est partagé ou non, sur ce qui sert à l’entraînement ou non.
Un premier déploiement des GPT est attendu dans la semaine, avec en priorité la clientèle de ChatGPT Plus (l’abonnement est facturé 20 euros par mois) et ChatGPT Entreprise. Le laboratoire américain assure que l’accès à l’outil de création de son GPT (via l’adresse chatgpt.com/create) sera ensuite étendu à d’autres publics, sans donner de calendrier particulier.
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