La création musicale est-elle encore possible en 2005 ? C’est la question pour le moins absurde sur laquelle la SACEM invite tout le gratin de l’industrie du disque à plancher à l’occasion d’un dîner de lobbyisme à la présidence du Sénat, le 9 décembre prochain.

Le CSA, la SDRM, le SNEP, la SCPP, l’UFPI, la SPPF, la SDSD, l’ADAMI, l’UNAC, toute l’industrie du disque sera réunie autour d’une grande table lors de ce dîner de presse à l’intitulé on ne peut plus provocateur :

« La création musicale est-elle encore possible en 2005 ? »

Sous-entendu, le piratage sur Internet étant responsable de la chute des ventes, y aura t-il d’assez d’argent dans les caisses de l’industrie pour financer les nouveaux disques ?

En fait de toute l’industrie du disque, nous devrions parler de « toute la vieille industrie du disque ». La nouvelle, animée par les Creative Commons et qui profite de la puissance du P2P pour se développer, n’a pas voix à la discussion. Même la SPEDIDAM, l’une des organisations les plus importantes chez les professionnels de la musique, ne semble pas avoir été conviée par la SACEM. Il faut dire que celle-ci s’est opposée à toutes ses consoeurs en osant proclamer haut et fort « halte à la répression« , le 2 novembre dernier.

Côté politique, le dîner sera présidé par le sénateur André Vallet, ainsi que les députés Jean-Claude Bateux et Jean-Claude Lefort.

Que penser d’un tel dîner ? La création artistique est-elle réservée aux quelques élus qui passent les mailles du filet de directeurs artistiques de plus en plus restreints dans leur propre liberté de choix ?

En arriver à de telles questions n’est pas seulement stupide, c’est aussi et surtout irrespectueux et irresponsable de la part d’une organisation censée représenter les intérêts des artistes.

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