C’est peut-être la fin du chaos chez OpenAI, après cinq jours de grand n’importe quoi. Dans la nuit du 21 au 22 novembre aux États-Unis, après d’intenses négociations, OpenAI a annoncé avoir « trouvé un accord de principe pour le retour de Sam Altman comme CEO » de l’entreprise. En échange, Sam Altman a obtenu des changements dans la gouvernance d’OpenAI, alors que son conseil d’administration a failli provoquer la mort de l’entreprise.
Depuis le 17 novembre, OpenAI ne cesse de faire la une de l’actualité avec ses décisions complètement insolites. Sam Altman, son charismatique cofondateur a d’abord été licencié, tout comme sa remplaçante qui n’a tenu que 48 heures. Après lui avoir fait saliver un retour, OpenAI s’était finalement de nouveau opposé à Altman, conduisant l’entrepreneur à rejoindre Microsoft. Les 770 employés d’OpenAI ont alors menacé de démissionner, pour rejoindre leur ancien patron. Le pire dans tout ça ? Personne ne sait ce qui était reproché à Sam Altman, semble-t-il victime d’un « complot » au sein de son conseil d’administration.
Sam Altman revient, son acolyte Greg Brockman aussi
« J’adore OpenAI : tout ce que j’ai fait ces derniers jours avait pour but de maintenir cette équipe et sa mission ensemble. Lorsque j’ai décidé de rejoindre Microsoft dimanche soir, il était clair qu’il s’agissait de la meilleure voie pour moi et l’équipe. Avec le nouveau conseil d’administration et le soutien de Satya, j’ai hâte de revenir à OpenAI et de continuer de bâtir notre solide partenariat avec Microsoft », a déclaré Sam Altman sur X dans la foulée de l’annonce d’OpenAI.
Avec le retour de Sam Altman, OpenAI se sauve de l’implosion. Les 770 employés en grève ne devraient pas démissionner, tandis que l’équipe de cadres qui a suivi Altman devrait revenir chez l’entreprise. Greg Brockman, ancien président et cofondateur d’OpenAI, a aussi annoncé qu’il « reviendrait à OpenAI » et « recommencerait à coder ce soir ».
Quels changements au conseil d’administration ? Dans un premier temps, il sera composé de Bret Taylor (ancien directeur de Salesforce), Larry Summer et Adam D’Angelo, le patron de Quora accusé par beaucoup du complot qui a mené au départ de Sam Altman. Son maintien au conseil d’administration, même si ce dernier risque de profondément évoluer dans les prochains jours, laisse penser que les rumeurs étaient fausses. Adam D’Angelo est le seul rescapé de l’ancienne gouvernance, qui voit tous ses membres partir.
Dans un second temps, ce conseil d’administration restreint devra nommer un vrai conseil d’administration composé de neuf membres. Il ne serait pas étonnant de voir Microsoft gagner une place, après avoir sauvé l’entreprise dont il détient 49 % des parts ces derniers jours. Enfin, selon The Verge, Sam Altman souhaiterait siéger à son propre conseil d’administration, au même titre que d’autres grands CEO de la Valley.
Une enquête indépendante demandée par Sam Altman
Quid de Emmett Shear, le patron intérimaire nommé par OpenAI le 19 novembre ? Son pari n’était pas le bon, il n’aura pas réussi à tenir trois jours. Entre vendredi et mardi, OpenAI a eu quatre patrons : Sam Altman, Mira Murati, Emmett Shear et Sam Altman. La boucle est bouclée, avec probablement le retour de Mira Murati en tant que CTO de l’entreprise. Emmett Shear est le seul vrai perdant de cette affaire, en plus du conseil d’administration déchu.
Contrairement à ce que certains peuvent penser, le retour de Sam Altman est une bonne nouvelle pour Microsoft. Embaucher 770 personnes aurait eu un coup pour l’entreprise, qui a tout à gagner avec un OpenAI en forme. Microsoft et OpenAI sont liés et partagent déjà des technologies.
Dans les clauses de son retour, Sam Altman aurait demandé l’ouverture d’une enquête indépendante sur son éviction. Ironiquement, le défenseur de l’intelligence artificielle a été victime de choix très humains, portés contre lui. Les enquêteurs devront comprendre ce qui a motivé son renvoi.
Ces derniers jours ont été riches en rebondissement pour OpenAI, connue pour le développement de ChatGPT. Le retour de Sam Altman pourrait faire de ces jours de chaos une simple parenthèse, même s’ils ont révélé d’importants problèmes de fonctionnement. La nouvelle direction devrait s’accorder sur un même modèle économique, alors que l’ancien conseil d’administration défendait encore l’aspect chercheur d’OpenAI.
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