Tandis que la SACEM se demandait jeudi soir avec le monde politique et industriel si « la création musicale en 2005 est encore possible », l’ADAMI invite à des discussions semble t-il plus pertinentes.

Dans le cadre des 5e rencontres européennes des artistes qui se déroulent à Cabourg, l’ADAMI (qui gère les droits des artistes interprètes qui figurent aux pochettes des albums) projette une série d’ateliers aux thématiques intéressantes.

Le premier qui a a eu lieu jeudi invitait une trentaine d’organisations du monde entier à réfléchir sur la relation entre les artistes et Internet. Vendredi matin, un second atelier animé par notre confrère Tariq Krim se pose lui la question de l’intérêt de la chronologie des média qui empêche les services de VoD de fleurir, et plus généralement celle du modèle économique de l’audiovisuel à l’ère d’Internet.

« Ces rencontres ont été conçues dans un esprit de dialogue et d’ouverture avec l’ensemble de la profession et nos principaux interlocuteurs : les ministères concernés, les parlementaires, les producteurs, les juristes, les organisations européennes et internationales« , explique l’ADAMI sur son site officiel.

Le troisième atelier, la clé de ces rencontres pour le monde artistique, ne se demande pas à l’instar de la SACEM si la création musicale est toujours possible, mais plus justement comment on peut préserver la diversité culturelle aujourd’hui menacée par l’emprise des mass media. « La diversité culturelle semble aujourd’hui constituer un enjeu économique de premier plan. Sur quoi repose la notion de diversité culturelle ? Quel danger la menace ? Comment la préserver ?« , seront autant de questions soulevées vendredi.

Enfin le dernier atelier pose la question cruciale de la place des DRM dans l’ensemble de la structure économique culturelle. Comme nous le verrons dans notre second numéro de Ratiatum Magazine, les DRM remplacent de plus en plus le droit d’auteur du législateur par le pouvoir contractuel des majors, brisant ainsi l’équilibre souhaité par la société. Sous bien des aspects, ces systèmes de gestion des droits posent problème. « Ne mettent-ils pas en péril la gestion collective ?« , demandera ainsi Jean-Pierre Quignaux.

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