C’était une prise de parole attendue. Trois semaines après avoir été renvoyé par le conseil d’administration d’OpenAI, Sam Altman est intervenu publiquement lors d’un forum à Atlanta le 11 décembre.
Dans un article publié le 12 décembre par Bloomberg, on apprend que le nouveau patron d’OpenAI (il a été réembauché le 22 novembre) n’a pas abordé une seule fois la question de son licenciement, ce qui laisse supposer que sa prise de parole était très encadrée. Cependant, Sam Altman a livré un discours intéressant sur ses prochains travaux chez OpenAI, en laissant supposer que son licenciement n’aurait aucun impact sur sa manière de diriger l’entreprise. D’une certaine manière, on peut y voir une confirmation des raisons de son licenciement, à savoir sa volonté d’aller vite.
Alors que certains appellent OpenAI à ralentir sur l’innovation, pour ne pas perdre le contrôle de sa technologie, Sam Altman entreprend de continuer à avancer rapidement. Il défend un modèle d’innovation publique, qu’il oppose à de la recherche dans un « laboratoire secret ».
Sam Altman n’a pas peur de Terminator
Durant sa conférence, Sam Altman a expliqué avoir toujours été fasciné les IA rebelles comme Terminator, sans pour autant en avoir peur. « Toutes ces pensées sur les façons dont cela pourrait mal tourner, vous n’avez pas besoin de beaucoup d’imagination car nous avons grandi avec cela dans les médias. » explique le patron d’OpenAI, qui oppose la faisabilité d’un tel scénario à sa nature fictionnelle. « Les gens ont beaucoup d’anxiété, et je le comprends. Ils ont besoin de projeter cette peur sur quelqu’un, et malheureusement, pour le moment, je vais être cette personne », admet Sam Altman.
Cette déclaration rappelle un des feuilletons qui a suivi le retour de Sam Altman chez OpenAI, lorsqu’une lettre anonyme avait mentionné l’existence d’un projet secret nommé Q*. À l’époque, certains expliquaient craindre que Sam Altman avance trop vite dans le développement d’IA semi-conscientes, qui pourraient aller encore plus loin que ChatGPT. Une théorie désamorcée par plusieurs experts, mais qui pourrait avoir contribué à sa chute de quelques jours. Sam Altman défendrait un modèle révolutionnaire rapide, là où d’autres préfèrent innover secrètement, avant d’annoncer leurs exploits.
Cette stratégie « va élever le monde » selon Sam Altman, qui reste convaincu que la révolution de l’IA doit être publique. C’est assez logique au vu de l’avance prise par OpenAI et ChatGPT sur le sujet, que des entreprises Google ne rattrapent que maintenant.
Pour rassurer, Sam Altman a profité de sa venue à Atlanta pour annoncer la création d’un conseil d’éthique de l’IA qu’il co-présidera. Il souhaite apaiser les débats et les inquiétudes sur l’intelligence artificielle.
Si Bloomberg présente cette prise de parole comme la première apparition publique de Sam Altman depuis son licenciement, le patron d’OpenAI avait en réalité accordé une interview à The Verge le 30 novembre. Il revenait sur ce qu’il avait ressenti durant son licenciement et sur son envie de poursuivre l’aventure, sans révélations majeures.
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