L’armée ukrainienne a abattu un drone kamikaze russe avec une arme issue d’un projet combiné avec les États-Unis. Baptisé FrankenSAM, il consiste à améliorer des armes soviétiques, afin qu’elles accueillent de l’équipement américain.

Les forces ukrainiennes ont abattu un drone kamikaze russe le 17 janvier 2024, avec un système de défense anti-aérien connu sous le nom de « FrankenSAM ». Oleksandr Kamychine, ministre ukrainien des industries stratégiques, s’est vanté de cet évènement lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse.

Le projet FrankenSAM est une collaboration entre les États-Unis et l’Ukraine. Des batteries de défense anti-aérienne soviétique Bouk M1 ont été modifiées pour être équipées de missiles RIM-7 Sea Sparrow, fournis par les États-Unis. D’autres versions consistent à associer des missiles américains AIM-9M Sidewinder avec des radars de l’ère soviétique, ou encore à utiliser des missiles Patriot avec d’anciens systèmes radar ukrainiens, rapporte le New York Times. Concrètement, il s’agit de combiner des équipements soviétiques avec du matériel moderne américain. Le Pentagone travaille sur ce projet depuis près de deux mois.

Des Bouk M1 défilent à Kiev en 2018. // Source : Wikimedia commons
Des Bouk M1 défilent à Kiev en 2018. // Source : Wikimedia commons

Des vagues régulières de missiles et de drones russes

Ces innovations permettraient aux forces ukrainiennes de supporter une guerre longue et procureraient d’autres moyens pour bloquer les salves de drones et missiles russes sur les villes. Le 13 janvier, la Russie a envoyé plus de 40 roquettes et drones sur l’Ukraine.

L’annonce du 17 janvier est le premier succès revendiqué d’un tel système contre un drone. Le projet FrankenSAM — une combinaison du nom Frankenstein et de l’acronyme pour les missiles sol-air — pourrait être répliqué pour d’autres équipements ukrainiens.

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