À partir du 6 mars, l’Union européenne imposera à plusieurs grandes entreprises de la tech un nouveau règlement : le Digital Markets Act. Pour se mettre en conformité avec le « DMA », Apple compte effectuer plusieurs changements historiques sur son iPhone. La marque a annoncé le 25 janvier qu’elle permettra l’installation d’applications depuis des magasins concurrents de l’App Store, qu’elle ouvrira la puce NFC de ses smartphones à des concurrents d’Apple Pay ou qu’elle proposera à ses clients de remplacer Safari par d’autres navigateurs, s’ils le souhaitent.
C’est justement cet aspect qui nous intéresse. Les 27 pays de l’Union européenne n’auront pas tous les mêmes choix, puisqu’Apple s’adaptera aux marchés régionaux. En France, Apple a communiqué en exclusivité à Numerama la liste des 12 navigateurs qui seront proposés dans iOS 17.4, en mars.
12 navigateurs dans le désordre
Sur Android, à la première configuration d’un smartphone, l’utilisateur doit choisir son navigateur et son moteur de recherche. C’est aussi l’Union européenne qui impose ça.
Avec iOS 17.4, Apple procèdera un peu différemment. La marque n’embêtera pas ses utilisateurs à la première configuration, mais lorsque qu’ils ouvriront Safari pour la première fois (c’est aussi valable pour les Européens qui feront la mise à jour). En France, les propriétaires d’iPhone auront le choix entre :
- Safari
- Aloha
- Brave
- Chrome
- DuckDuckGo
- Ecosia
- Edge
- Firefox
- Onion Browser
- Opera
- Private Browser Deluxe
- Qwant
Pour éviter de favoriser un navigateur, Apple indique que cette liste sera présentée de manière aléatoire. Personne ne verra la même chose.
Le moteur WebKit bientôt remplacé ?
Autre changement annoncé par Apple : les navigateurs web peuvent désormais utiliser leur propre moteur, alors qu’Apple a toujours imposé son moteur WebKit sur iOS. Aujourd’hui, Chrome agit en tant que Safari déguisé, avec quelques fonctions en plus.
Cependant, il n’est pas certain que le changement de moteur soit avantageux pour les développeurs. Pour accéder à l’API, qui n’est valable qu’en Europe, ils devront accepter les nouvelles conditions européennes de l’App Store, qui ajoutent une taxe de 50 centimes par téléchargement au-dessus du million de téléchargements. Dans l’hypothèse où un Chrome avec Chromium est téléchargé 5 millions de fois, Google devra verser 181 159 dollars à Apple, même si l’application n’est disponible que sur l’App Store. C’est beaucoup pour une application gratuite.
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