On ne peut pas dire que Microsoft manquait de suite dans les idées pour imposer Bing. Dans l’espoir de redonner du souffle à son moteur de recherche maison, l’entreprise américaine a longtemps cherché des alliés face à Google. Des soutiens qui auraient aidé le géant de Redmond à construire une part de marché honorable face à la firme de Mountain View.
Dans cette tâche, Apple apparaissait comme un partenaire idéal en raison de son importante part de marché dans la téléphonie mobile. Selon Statcounter, en janvier 2024, iOS contrôle près de 30 % des systèmes d’exploitation pour smartphone, grâce à l’iPhone. Depuis 2016, cette part de marché est d’ailleurs en hausse régulière.
Accord, vente, coentreprise : Microsoft a tout tenté
Le géant des logiciels a ainsi proposé à Apple de faire de Bing le moteur de recherche par défaut de l’iPhone, à la place de Google. Et Microsoft ne l’a pas demandé qu’une seule fois : Microsoft a tenté à six reprises, selon des documents judiciaires consultés le 24 février par CNBC. Des requêtes ont été formulées en 2009, 2013, 2015, 2016, 2018 et 2020.
Toutefois, le groupe fondé par Steve Jobs a systématiquement décliné l’offre. Raison invoquée ? La qualité de Bing était jugée insuffisante pour s’imposer dans Safari. En tout cas, elle semblait en retrait par rapport à l’index et au fonctionnement de Google. Résultat, Google a gardé sa place dans le navigateur web d’Apple.
En 2018, un autre angle d’attaque a été expérimenté par Microsoft : vendre Bing à Apple ou, éventuellement, mettre en place une coentreprise avec la firme de Cupertino. Là encore, les démarches se sont avérées vaines. Une clé d’explication tient au fait que Google débourse des sommes colossales à Apple pour être la recherche par défaut de l’iPhone.
Selon le New York Times, le contrat entre Apple et Google atteint les 20 milliards de dollars. Dix ans plus tard, ce montant était estimé autour du milliard de dollars. Malgré les frictions qu’il y a pu avoir entre les deux groupes, ou bien les divergences de vue sur la protection de la vie privée, les deux sociétés ont maintenu leur partenariat.
Au grand dam de Microsoft, dont la part de marché dans la recherche en ligne n’a jamais réussi à être chose qu’anecdotique. Selon Statcounter, en janvier 2024, la part de marché mondiale de Bing atteignait les 3,5 %. Une proportion qui n’a jamais réussi à progresser, y compris depuis les débuts du moteur de recherche, en juin 2009.
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