La Force a-t-elle temporairement quitté Lucasfilm lors de sa plainte contre Wicked Lasers ? C’est ce que nous pourrions croire, tant la démarche de la société de George Lucas – le père de Star Wars – a semblé inattendue et sans fondement.
En juin dernier, la compagnie de production de cinéma écrivait un courrier à Wicked Lasers, afin de lui demander d’arrêter immédiatement la production d’un modèle de laser qui semblait, aux yeux de Lucasfilm, être bien trop proche du fameux sabre laser de Star Wars.
Après avoir reçu une ordonnance de cessation et d’abstention (cease and desist), la société spécialisée dans la conception de lasers a donc commencé à provisionner pour parer à un éventuel procès avec Lucasfilm. Wicked Lasers était d’autant plus surpris qu’en sept ans d’existence, la société n’avait jamais eu affaire au service juridique de Lucasfilm.
En fait, l’erreur de jugement de Lucasfilm proviendrait du battage médiatique autour d’un des modèles commercialisés par Wicked Lasers. De nombreux internautes ont estimé que le modèle Pro Arctic Laser présente un design proche des sabres lasers portés par la famille Skywalker, les différents Jedi et Sith qui peuplent l’univers de Star Wars.
De son côté, Wicked Lasers n’a jamais fait publiquement le rapprochement entre son laser et l’arme légendaire des Jedi. Même si cela aurait été un argument marketing très utile pour booster les ventes du produit, nul doute que Wicked Lasers ne voulait surtout pas s’attirer les foudres de la firme américaine.
Devant la mauvaise presse que sa plainte a produit, Lucasfilm a cependant décidé d’annuler sa demande. Officiellement, la firme « apprécie la clarification apportée dans les déclarations publiques« , dans un courrier adressé à Wicked Lasers. « Nous avons noté qu’en réponse à vos déclarations, la couverture presse a changé depuis que nous avons formé une ordonnance de cessation et d’abstention » a poursuivi la firme.
Ironie de l’histoire, l’affaire a eu un effet extrêmement positif sur les ventes du Pro Arctic Laser. Selon CNN, qui rapporte l’information, les ventes de ce modèle (vendu 199 dollars) ont triplé grâce à la plainte de Lucasfilm.
Ce n’est pas la première fois que Lucasfilm fait le rapprochement entre deux éléments qui n’ont pas forcément de lien entre eux. En 2007, Lucasfilm avait incité Digg.com à trouver un autre nom de domaine, parce que le terme « Digg » était bien trop proche d’un jeu vidéo, « The Dig », conçu en 1995 pour PC. Au regard des droits des marques, la firme de George Lucas a pensé être dans son bon droit, alors que Digg.com n’est rien de plus qu’un agrégateur d’actualités.
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