L’avenir des musées de l’informatique et du jeu vidéo va sans doute se jouer à l’échelon politique. En effet, le directeur du musée de l’informatique a entrepris une « opération de communication auprès de l’ensemble des politiques concernés par le sujet » afin de trouver une solution avec le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable.

Lundi, nous rapportions que les musées de l’informatique et du jeu vidéo allaient être bientôt contraints de libérer les locaux du toit de la Grande Arche. En effet, un courrier officiel envoyé en juillet dernier indiquait que le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable souhaite « recouvrer l’usage de ces locaux pour ses besoins propres« . Or, le directeur du musée de l’informatique n’est pas décidé à baisser les bras, bien au contraire.

En effet, Philippe Niewbourg a multiplié les démarches auprès des politiques pour les alerter sur la menace qui plane sur l’avenir des deux musées dans le département des Hauts-de-Seine. Malheureusement, les principaux acteurs ne semblent pas manifester un grand empressement dans ce dossier.

Ni Patrick Devedjian, en qualité de président du conseil général du département, ni Frédéric Mitterrand, en qualité de ministre de la culture et de la communication, ont donné suite, pour l’heure, aux sollicitations du directeur du musée de l’informatique. Patrick Devedjian a été « contacté officiellement le 11 juillet, [et] n’a pas daigné répondre à ce jour ! » a précisé Philippe Niewbourg.

Le dossier est cependant suivi par d’autres services. « Un conseiller de Nathalie Kosciusko-Morizet (la secrétaire d’Etat en charge de la prospective et du développement de l’économie numérique, ndlr) m’a contacté pour m’indiquer qu’il allait faire remonter le dossier car la fermeture du musée de l’informatique ne lui semble pas normale » a poursuivi le directeur du musée.

Plus inattendu, le Quai d’Orsay s’intéresse également à cette affaire. Comme nous l’expliquions lundi dernier, les deux musées pourraient potentiellement être délocalisés à l’étranger. Cela inquiète manifestement le Ministère des Affaires étrangères. L’un des conseillers « doit faire remonter le dossier« .

Les discussions avec le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable sont en revanche au point mort. « Nous n’avons aucun contact direct avec le ministère du développement durable, qui refuse de nous rencontrer« . Le ministère « considère ne pas nous connaitre « juridiquement ». Il s’abrite derrière la société du Toit de la Grande Arche qui regroupait ces activités et disposait de l’autorisation d’exploitation. C’est une manière de nous « expulser » sans préavis ni indemnisation ni solution de remplacement« .

Le musée de l’informatique est donc bien décidé à tenir le bras de fer avec les services du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. « Nous avons alerté Monsieur François Fillon de la situation, et nous allons publier une lettre ouverte au Président de la République la semaine prochaine, accompagnée des 2 000 signatures recueillies à la pétition« .

En cas d’échec des négociations, le musée de l’informatique a néanmoins quelques points de chute « Nous avons rencontré un conseiller […] à la mairie de Paris, qui nous a fait part de son intérêt pour le dossier. […] vacances obliges, il nous a prévenu de ne pas attendre de réponse avant début septembre. La prochaine étape serait que la Mairie nous propose un inventaire des lieux adaptés et que l’on puisse construire ensemble le projet« . Cinq autres villes françaises sont en contact avec le musée

L’installation à l’étranger est également sérieusement envisagée : « À Bruxelles, les choses ont avancé plus rapidement, et je suis en contact avec plusieurs personnes au niveau gouvernemental, local, associatif… Et j’ai senti une véritable volonté dynamique de saisir éventuellement l’opportunité de rapatrier le musée de l’informatique à Bruxelles, capitale de l’Europe« .

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