Un smartphone sait presque tout faire, et toujours mieux faire. Chaque année et même chaque mois, les performances de calcul, les écrans ou les modules accessoires comme les caméras s’améliorent. Néanmoins et même si des progrès sont réalisés pour leur vitesse de rechargement, l’autonomie des batteries affiche toujours la même durée en utilisation. Il y a certes quelques maigres astuces pour gagner en batterie sur son smartphone, mais globalement tout le monde râle régulièrement sur le manque d’autonomie de son téléphone, qu’il faut recharger tous les soirs ou presque.
Et si la solution venait d’un constructeur automobile, qui a besoin de gagner en kilomètres roulabes avec un véhicule électrique ? Toyota pense avoir percé le secret pour utiliser des batteries magnésium rechargeables. Cela pourrait représenter une alternative au lithium plus efficace, plus sûre et plus autonome.
Jusqu’ici, les recherches pour améliorer le rendement des batteries se trouvaient plus ou moins dans l’impasse. Les batteries lithium-ions sont les plus utilisées sur les smartphones et tablettes. car elles durent plus longtemps et délivrent plus d’électrons, et sont légères. Mais le lithium, par nature, est un élément instable dans l’atmosphère et dangereux. Les fabricants se voient donc obligés de recourir à des matériaux tels que le graphite pour mieux contenir le lithium et extraire ses ions sans provoquer d’explosion. Ce processus implique une réduction du métal et, par conséquent, empêche les batteries d’être utilisées à leur plein potentiel.
Pour y pallier, le magnésium a fait ses preuves et offre donc aux batteries plus d’efficacité et de stabilité. Le hic, c’est qu’il existe peu de matériaux électrolytiques connus compatibles avec le magnésium. Du coup, il est très difficile de conduire efficacement les électrons des anodes aux cathodes.
La démocratisation des batteries magnésium pourrait prendre une vingtaine d’années
C’est là qu’intervient le Toyota Research Institute of North America (TRINA). Rana Mohtadi, chercheuse et ingénieur à TRINA a mené des recherches sur l’utilisation de matériaux de stockage d’hydrogène sur les piles à combustibles. Celle-ci a ensuite imaginé appliquer la même technologie aux batteries à base de magnésium, et il semblerait que cela puisse fonctionner. L’hydrogène pourrait servir de conducteur au magnésium.
Les chercheurs ont publié une étude résumant leur expérience. Ils espèrent que d’autres recherches extérieures à leur institut pourront utiliser ces données et accélérer le développement des batteries magnésium. Selon eux, la démocratisation des batteries magnésium pourrait prendre une vingtaine d’années. C’est pourquoi ils ont décidé de rendre publique leur découverte afin de hâter le processus.
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