Google a sorti aujourd’hui son nouveau service nommé Spaces. Disponible sur le web, sur iOS et sur Android, cet outil est difficile à cerner : voici quelques pistes d’utilisation après un premier test à la rédaction.

Le monde découvre en ce moment un nouveau service Google : Spaces. Non, il ne s’agit pas du petit nom du programme spatial de Mountain View, mais d’une application qui vous permet de créer des groupes avec des amis / collègues / inconnus pour partager… des choses. Des liens, des images, des commentaires et des vidéos YouTube pour l’instant.

Mais à quoi cela sert ? Eh bien c’est assez difficile à dire pour l’instant. Nous nous sommes empressés de créer un groupe pour Humanoid et d’inviter nos collègues préférés à tester l’application qui se paie le luxe d’être multiplateformes, disponible sur le web, iOS et Android. Nous avons partagé quelques liens, modifié ce qui était modifiable. Nous sommes aussi passés à côté des premiers bugs : une phrase qui sort de l’écran (dommage, c’est celle qui présente le service) ou l’impossibilité d’utiliser un compte Gmail d’entreprise… alors qu’il est proposé au lancement de l’application.

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Passé tout cela, se pose la question du véritable usage. Comme souvent, Google a fourni un outil sans trop préciser de quoi il s’agit et ce sont aux utilisateurs de se l’approprier. On retrouve dans Spaces des bouts de Wave, de la recherche Google, des groupes Facebook et des restes fumants de Google Plus. Le tout, avec un partage de groupe étrange qui peut se faire par Facebook ou par mail, mais ni par Google Plus, ni par Twitter. Passons : voyons plutôt les usages possibles — et leurs limites.

  • Partager des choses avec des potes : c’est l’usage numéro 1. On imagine que Spaces pourra convaincre ceux qui n’ont pas de compte Facebook de se mettre à un simili-réseau social pour rester en contact numérique. L’idée d’une discussion à plusieurs qui comprend des liens, des photos, des vidéos et du texte est plutôt attirante et l’interface utilisateur est très bien fichue.
  • Travailler en groupe : on imagine assez facilement que, en sortant Spaces, Google a Slack ou Hipchat en ligne de mire. Les logiciels de messagerie instantanée / co-working numérique les plus célèbres pourraient avoir trouvé un rival multiplateformes fort bien fichu. Reste que la confidentialité des données transmises n’est pas garantie, d’autant qu’il suffit d’une URL pour accéder à un groupe. Un point critique que Google devra corriger si c’est bien la direction que Spaces prend.
Spaces ne sert pas à grand chose aujourd’hui
  • Créer un moodboard ou une liste d’idées : cette fois, on tend un peu plus du côté de Pinterest, mais à une échelle plus réduite et dans une présentation fort accessible au débutant. On imagine très bien envoyer des liens en vrac sur un « espace » de Spaces pour commencer un projet ou faire une revue de presse. En l’absence de tâches et d’historique clair, Spaces ne pourra en revanche pas concurrencer un bon vieux Trello pour de la gestion d’équipes.
  • Communiquer : comme les groupes peuvent être accessibles via un simple lien, on les imagine assez bien être utilisés pour des campagnes de communication. Créer un groupe promotionnel avec des informations exclusives et diffuser le lien sur les réseaux sociaux pourrait permettre de capter des lecteurs et utilisateurs attentifs. Nous avons créé un groupe Numerama Public, si l’envie vous vient de tester et de nous partager de belles choses. 
  • Faire des AmA : la pratique du Ask me Anything, qui consiste à laisser une personne publique répondre aux questions des internautes, est très répandue aux USA et pourrait avoir sa place au sein de Google Spaces. Cela dit, il manque aujourd’hui à l’application une fonction de modération qui ne condamnerait pas tout débat à partir en sucette.

En somme, il est assez facile de trouver des idées d’utilisation pour Spaces à l’avenir, mais en l’état, à peu près aucune ne peut être mise en place tout de suite. Comme Photos, qui était loin d’être ce qu’il est aujourd’hui à sa sortie, on imagine que Google mettra à jour son service de nombreuses fois avant d’arriver à quelque chose de satisfaisant pour l’utilisateur. Sans contrôle des données, des invitations, des publications et sans outil comme un échéancier ou une intégration à Calendar, Spaces ne sert pas à grand chose aujourd’hui.

En tout cas, n’hésitez pas à nous partager vos idées d’usage dans les commentaires.

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