Par application de la loi Toubon de 1994, toutes les applications vendues sur l’App Store devraient être traduites et présentées en Français. Ce qui n’est pas toujours le cas.

C’est anecdotique pour la plupart des internautes qui comprennent l’anglais, mais c’est un exemple de plus de la difficulté de faire respecter des lois qui n’étaient pas prévues pour l’univers numérique. « Je me pose une question quant à la légalité d’un grand pourcentage d’applications pour iPhone vendues sur l’iTunes Store Apple« , nous signale un lecteur. Beaucoup de ces applications « sont des produits américains qui n’ont aucune traduction au sein de l’application« , or, « je crois qu’il est illégal de vendre des logiciels en france s’ils ne sont pas traduits en français« , précise-t-il.

Effectivement, l’article 2 de la loi n°94-665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française, dite « loi Toubon« , impose l’usage du français aux industriels et commerçants. « Dans la désignation, l’offre, la présentation, le mode d’emploi ou d’utilisation, la description de l’étendue et des conditions de garantie d’un bien, d’un produit ou d’un service, ainsi que dans les factures et quittances, l’emploi de la langue française est obligatoire« , dispose la loi conçue par l’ancien ministre de la Culture.

Ainsi non seulement la notice d’utilisation de l’application commercialisée auprès de utilisateurs français devrait être traduite dans leur langue, mais la description de l’application devrait aussi l’être sur l’App Store. Or ça n’est souvent pas le cas, y compris pour les logiciels ou jeux vidéo mis en avant. Cette semaine par exemple, c’est « Trainyard » qui est présenté comme « jeu de la semaine » pour iPhone, et sa description est exclusivement en anglais.

Le fait qu’iTunes soit domicilié au Luxembourg ne change rien à l’application de la loi Toubon. Les conditions d’utilisation d’iTunes stipulent en effet que « le présent Contrat et l’utilisation des Stores sont régis par le droit français« .

Reste qu’en pratique, faire appliquer la loi sur l’App Store est difficile. La loi de 1994 donne à la DGCCRF le pouvoir de constater les infractions, et d’établir des procès-verbaux. Seules des amendes de 4ème classe (90 euros) sont prévues par infraction. Ce qui ne vaut pas le coup de s’en soucier.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !