Axilum Robotics est une société strasbourgeoise qui a mis au point le premier robot de stimulation magnétique transcranienne au monde, certifié par l’Union Européenne. Le robot attend l’accord de la FDA pour conquérir le monde avec un objectif : guérir la dépression et les séquelles d’un AVC.

Axilum Robotics fait un peu penser à Medtech de Bertin Nahum : un petit groupe de passionnés voulant changer la médecine qui se lance dans la construction d’un robot pour assister le travail du personnel médical. Un projet prometteur qui pourrait changer considérablement le travail des neurologues.

La stimulation magnétique transcranienne ?

Pour mieux comprendre le robot que présente Axilum, il faut déjà revenir sur la stimulation magnétique transcranienne, un procédé médical inventé en 1985 à l’Université de Sheffield comme nous l’explique, passionné, Romuald Ginhoux, cofondateur de la société. Cette technique est utilisée pour soigner des troubles cérébraux sur lesquels les médicaments n’ont pas d’effet.

Brièvement, le créateur l’affirme : « Un tiers des patients atteint de dépression résiste à tous les traitements ». Or, la découverte de stimulation du cerveau par ondes magnétiques a permis d’améliorer considérablement le traitement de nombreux troubles comme la dépression mais aussi pour traiter les suites d’AVC et de perte de mobilité. Dès les années 2000, le procédé gagne en précision et en efficacité grâce à l’imagerie IRM en 3D. Et c’est aujourd’hui sur ces technologies médicales que notre robot s’appuie.

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Romuald Ginhoux et son robot

Cobotique médicale

Jusqu’à l’invention du robot, la stimulation magnétique était pratiquée par des médecins qui se servent d’une perche dotée de puissants émetteurs magnétiques. Le problème posé par cette utilisation du procédé est le manque de précision, entre les mouvements du patient et ceux du personnel médical, il est quasiment impossible de viser tout à fait les zones du cerveau à stimuler. Or le procédé ne fonctionne qu’en cas de précision extrême. Un équilibre difficile à trouver, jusqu’à l’arrivée d’un robot automatisé, et qui, grâce aux données des IRM, permet avec une précision inégalable de procurer ce traitement.

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A l’instar des robots de Medtech, on parle ici de cobotique médicale, dès lors que le robot ne fait qu’assister le personnel médical dans des tâches particulièrement délicate. Le robot aujourd’hui finalisé a déjà été certifié par l’Union Européenne, le Canada et la société attend une certification américaine par la FDA d’ici à 2016. En France, on trouve déjà le robot au CHU de Nantes. Plus d’une dizaine sont en service à travers le monde.

La société est actuellement en pleine levée de fonds pour continuer son expansion, notamment en direction des États-Unis. Une aventure robotique française à laquelle on souhaite autant de succès qu’à Medtech. Vous pouvez d’ailleurs pariticiper à la levée de fonds de la société sur la plateforme Hoolders.

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