Le 15 mai, après quasiment deux ans de silence sur les iPad, Apple simplifiera drastiquement sa famille de tablettes. Au revoir l’iPad 9 en Lightning, l’iPad 10 est désormais l’iPad le moins cher (439 euros). À ses côtés, un iPad mini un peu moins coûteux (609 euros) et, surtout, un nouvel iPad Air (M2, 719 euros) et un nouvel iPad Pro (M4, 1 219 euros). Le modèle haut de gamme en profite pour creuser l’écart sur la déclinaison Air, avec plusieurs caractéristiques inédites dans l’environnement Apple.
À Londres pour la première keynote européenne d’Apple, Numerama a eu l’opportunité d’essayer les nouveaux iPad en avant-première. D’un point de vue matériel, les iPad Pro s’approchent plus que jamais de la perfection, même si des interrogations persistent sur le logiciel, en attendant la prochaine mise à jour iPadOS 18.
OLED, finesse et clavier… Le quasi-sans-faute de l’iPad Pro
Au premier coup d’œil, la finesse du nouvel iPad Pro saute aux yeux. Apple ne ment pas lorsqu’il affirme qu’il s’agit « du produit le plus fin de son histoire ». Les 5,1 millimètres d’épaisseur du grand iPad Pro sont hallucinants quand on tient un iPhone 15 Pro Max avec son autre main, d’autant plus que la tablette semble aussi très légère malgré sa taille. Le fait que le port USB-C réussisse à ne pas dépasser est presque un miracle.
D’une certaine manière, ce nouvel iPad Pro récompense plusieurs années de recherche en miniaturisation. Reste à savoir si l’autonomie tiendra la route avec ce format, puisqu’une aussi grande finesse est incompatible avec une batterie épaisse. Quoi qu’il en soit, Apple semble avoir passé un nouveau cap avec ce produit. Faut-il s’attendre à de futurs Mac, iPhone et Watch aussi fins ?
L’autre claque est évidemment l’écran, le premier en OLED pour une tablette Apple.
Comme sur les tablettes haut de gamme de Samsung, l’écran OLED améliore drastiquement l’utilisation du produit. Le noir devient parfaitement noir, avec des pixels indépendants les uns des autres.
L’écart de luminosité d’un endroit à un autre de l’écran est saisissant et positionne immédiatement l’iPad Pro comme le meilleur moyen de regarder un film ou de jouer dans l’écosystème Apple (avec le Vision Pro peut-être, mais avec 600 grammes en moins sur le visage). La marque promet une luminosité de 1 000 nits, ce qui est très haut pour un écran OLED de cette taille. Si la promesse est tenue, on risque d’avoir du mal à utiliser un Mac, LCD (MacBook Air) ou mini-LED (MacBook Pro), après avoir goûté à l’OLED de l’iPad Pro.
Pour simplifier sa gamme, Apple ne parle plus d’écrans 11 pouces et 12,9 pouces, mais d’écrans 11 pouces et 13 pouces. Un bon choix qui positionne immédiatement l’iPad Pro comme une alternative au MacBook Air, avec des tailles arrondies.
En revanche, et au risque de complexifier la gamme, Apple introduit une nouvelle variation d’écran. Du verre nano-texturé, vendu en option sur les iPad Pro avec 1 To ou 2 To de stockage, permet d’ajouter un revêtement mat aux splendides écrans OLED d’Apple. De quoi éliminer la quasi-totalité des reflets avec un rendu proche d’une lisseuse, qui nous rappelle beaucoup les MacBook Pro des années 2000. À 2 079 euros minimum, cela reste malheureusement une option inaccessible du commun des mortels (et elle est sans doute plus adaptée à un MacBook, puisqu’on ne touche pas son écran).
Autre bonne idée avec ce nouvel iPad Pro : la webcam pivote enfin du bon côté. Plusieurs années après le confinement, Apple a enfin compris que la webcam plaçait à gauche de l’écran n’était pas pratique. Tous ses iPad effectuent donc ce changement (l’iPad 10 l’avait fait en 2022).
Enfin, le clavier devient enfin très bon. Après un Smart Keyboard très gadget et un Magic Keyboard proche d’une expérience Mac, mais trop plastique et avec des touches en moins, le nouveau Magic Keyboard de l’iPad Pro introduit enfin une expérience digne d’un MacBook Air, avec de l’aluminium et de vraies touches fonction (comptez tout de même entre 349 et 399 euros pour cet accessoire, qui rajoute pas mal de poids à l’iPad Pro).
Nous avons aussi joué brièvement avec le nouvel Apple Pencil Pro, qui dispose de plein de nouvelles fonctions séduisantes, mais il nous faudra plus de recul pour donner un avis.
La puce M4 ouvre la porte à de belles avancées, mais elles ne sont pas encore là
Autre mention rapide : la nouvelle puce M4. Apple fait un choix étonnant seulement six mois après avoir annoncé la génération M3 en sautant une génération sur les iPad Pro, qui passent de la puce M2 à la puce M4. La raison tient en deux lettres : « IA ». La marque a proposé à la presse quelques démos de futures versions de Final Cut Pro et Logic Pro avec des fonctions d’IA génératives, mais avoue à demi-mot que ce n’est que la moitié de l’histoire. La puce M4 servira à autre chose, probablement dans iPadOS 18.
Justement, c’est cet aspect qui nous laisse sur notre faim. Une nouvelle fois, l’iPad Pro est l’appareil avec le meilleur hardware chez Apple. Mais, une nouvelle fois, il n’est pas sous macOS mais sous iPadOS. Les limites d’aujourd’hui sont donc les mêmes que celles d’hier, en espérant que les avancées de demain, en intelligence artificielle mais pas que, libèreront la tablette.
Bref, on rêverait de remplacer un MacBook par l’écran OLED ultra fin de l’iPad Pro, mais cela reste soumis à conditions. L’iPad Pro 2024 sera peut-être un appareil beaucoup plus sexy dans un mois, après la WWDC du 10 juin.
L’iPad Air mise tout sur la taille
Enfin, nous avons rapidement joué avec l’iPad Air qui, a quelques exceptions près (nouveau format 13 pouces, webcam horizontale et puce M2) n’évolue que très peu. D’une certaine manière, ce n’est pas plus mal. La gamme est plus cohérente maintenant que l’iPad Pro est vraiment meilleur à plusieurs niveaux.
En plus des iPad, Apple simplifie aussi sa gamme de Pencil. L’Apple Pencil Pro (compatible Air et Pro 2024) et l’Apple Pencil USB-C (iPad 10 et les anciens iPad) devraient moins embêter les utilisateurs en quête d’un stylet. La suite dans nos tests.
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