Beats lance la quatrième génération de son casque iconique Solo. Au menu : peu de changements esthétiques, une isolation passive convaincante et une signature sonore retravaillée.

Y a-t-il plus iconique pour Beats que son casque best-seller Solo, dont la troisième génération date quand même de 2016 ? Il a fallu attendre huit longues années pour voir débarquer un successeur : le Solo 4, lancé au mois de mai 2024. Le but de la marque audio est bien évidemment de s’appuyer sur l’héritage du produit, tout en améliorant certains critères essentiels.

Pour autant, le Beats Solo 4 fait étonnamment l’impasse sur la réduction de bruit active, ce qui pourrait apparaître d’emblée comme un défaut pour un accessoire vendu à 230 €. Cette fonctionnalité, très appréciée pour s’immerger dans ses playlists, est réservée au Solo Pro commercialisé en 2019 ou encore au Studio Pro, vendu presque deux fois plus cher. Dès lors, il s’en remet à son design reconnaissable de très loin.

Des finitions sobres pour le Beats Solo 4

Trois finitions pour le Solo 4

Le Beats Solo 4 est disponible en trois finitions : noir mat, rose pastel et bleu ardoise.

Historiquement, Beats était connu pour ses produits bling-bling, associant du plastique brillant à des inserts tape-à-l’œil. Cette époque est désormais révolue, et c’est la sobriété qui anime désormais la philosophie de design chez Beats. En ce sens, le Solo 4 ressemble à un Solo 3, mais qui aurait abandonné ses vêtements fashion pour un costume plus chic. En résulte une finition mate plus discrète (qui marque vite les traces de doigts sur notre modèle noir), et du métal brossé du plus bel effet. Pas d’inscription voyante non plus, hormis le logo B présent sur chaque oreillette, et un petit chiffre « 4 » inscrit sur la charnière droite de l’arceau. On pourrait presque affirmer que Beats est devenu trop sage.

Le Solo 4 ressemble à un Solo 3, mais qui aurait abandonné ses vêtements fashion pour un costume plus chic

Dans le sillage du Studio Pro, le Solo 4 est livré dans une pochette de transport qui inspire la confiance (comme les finitions du casque d’ailleurs, plutôt bien assemblé). Rembourrée et compacte, elle intègre deux compartiments pour les câbles fournis : USB-C et audio (3,5 mm). Le Solo 4 se replie sur lui-même pour se loger à l’intérieur. En revanche, les oreillettes ne pivotent pas.

Beats Solo 4 // Source : Nino Barbey pour Numerama
Le Beats Solo 4 quand il est replié. // Source : Nino Barbey pour Numerama

Le Solo 4 est un casque à la conception de type on-ear, signifiant qu’il n’englobera pas vos oreilles. Ce choix pourra être rédhibitoire pour certaines personnes, vu le confort discutable après plusieurs dizaines de minutes. C’est d’autant plus vrai que le rembourrage présent sous l’arceau n’est pas assez épais pour soulager le haut du crâne. Serré, le Solo 4 demande d’être essayé pour s’assurer qu’aucune gêne ne se fera sentir trop vite. Les utilisatrices et utilisateurs d’un Solo 3 ne seront pas dépaysés.

Beats Solo 4 // Source : Nino Barbey pour Numerama
Le Beats Solo 4 et sa pochette de transport. // Source : Nino Barbey pour Numerama

De la polyvalence pour iOS, comme pour Android

Beats appartient peut-être à Apple, mais ses produits tendent la main à Android (le Solo 4 est équipé d’une puce maison). C’est une fierté affichée sur la page de présentation : « Que vous utilisiez un appareil iOS ou Android, vous profitez de la même compatibilité », annonce la marque. On parle du jumelage en un seul geste, des fonctionnalités de localisation, du partage audio ou encore de l’association automatique à tous ses appareils d’un même compte. Sur iOS, on gagne quand même la commande vocale « Dis Siri » ou encore le rendu audio spatial personnalisé (avec suivi de la tête en option). Sur Android, une application compagnon est disponible.

Beats Solo 4 // Source : Nino Barbey pour Numerama
Un bouton se cache sur le B du casque Beats Solo 4. // Source : Nino Barbey pour Numerama

Le Solo 4 n’est pourvu que d’un seul bouton apparent, qui sert à l’alimentation. L’oreillette gauche cache un panneau de contrôle : le logo B est un bouton multifonction (un clic pour la lecture, deux pour passer à la chanson suivante…) tandis que cliquer au-dessus ou en dessous permet de gérer le volume. Les possibilités de personnalisation des commandes restent sommaires — comme c’est déjà le cas sur le Studio Pro. On déplorera aussi l’absence de capteur pour autoriser la lecture automatique quand on retire/remet le casque ou encore d’égaliseur. Technologiquement parlant, il y a quelques manques.

À l’instar du Studio Pro, le Solo 4 peut offrir un rendu lossless si l’appareil de lecture est compatible et s’il est relié en filaire (en USB-C ou en audio 3,5 mm). Autre qualité appréciable : le Solo 4 peut devenir un casque 100 % filaire avec le câble audio fourni, c’est-à-dire sans besoin de tirer sur sa batterie normalement capable de fournir une autonomie de 50 heures.

Beats Solo 4 // Source : Nino Barbey pour Numerama
Le casque Beats Solo 4 est disponible en trois coloris (noir mat, ici). // Source : Nino Barbey pour Numerama

Une isolation passive bluffante

La chose qui bluffe quand on porte le Beats Solo 4 pour la première fois est l’efficacité de son isolation passive. Il isole naturellement très bien les bruits extérieurs, avec un effet cocon qui fonctionne plutôt très bien pour un casque de nature on-ear. Cela permet de compenser son impasse de la réduction de bruit active — technologie censée isoler encore plus. De toute façon, elle n’avait pas convaincu sur le Studio Pro.

Si vous n’avez pas suivi l’actualité de la marque Beats de ces dernières années, alors vous ne savez peut-être pas qu’elle a mis de l’eau dans son vin concernant l’équilibre acoustique. Naguère connus pour leur emphase sur les basses, les casques sont désormais bien plus justes. Le Solo 4 s’inscrit dans cette tendance, avec des transducteurs de 40 mm qui font le boulot sans briller. L’expérience est un peu touffue si on tend l’oreille, mais, au moins, l’écoute ne sera jamais fatigante.

Beats Solo 4 // Source : Nino Barbey pour Numerama
Le casque Beats Solo 4. // Source : Nino Barbey pour Numerama

Il y a donc une évolution marquante entre le Solo 3 et le Solo 4, qui gagne sérieusement en clarté, sans être hyper précis. Ce sera sans doute un peu plat pour certains — ou les habitués des premiers modèles de la marque. Mais la dynamique devrait convenir à une majorité de personnes, sachant que Beats impose sa signature. On est quand même en droit d’attendre un peu mieux d’un casque à 230 €, surtout en 2024, surtout dans un marché riche en solutions adaptées à toutes les bourses.

Le verdict

Le Beats Solo 4 est une évolution intéressante du Solo 3. Elle matérialise le passage à la sobriété d’une marque longtemps connue pour son positionnement bling-bling. Bien fini et doté d’un design iconique, le Solo 4 se distingue par sa polyvalence, à la fois sur iOS et Android, ainsi que son rendu sonore plus équilibré. Il revendique aussi une isolation passive assez étonnante, qui compense l’absence d’une réduction de bruit active. Mais toujours est-il que le Beats Solo 4 se lance sur un marché archi saturé en 2024. Et, pour son tarif assez élevé (230 €), certains concurrents font bien mieux. Il est par ailleurs nécessaire d’accepter ce design on-ear susceptible d’être vite inconfortable en fonction de sa morphologie. À 50 € de moins, il serait déjà bien plus recommandable.
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