La WWDC n’est heureusement pas qu’un événement consacré à l’univers mobile d’Apple et c’est hier que la marque a dévoilé la nouvelle version de son système d’exploitation pour ses ordinateurs portables et ses ordinateurs de bureau. Passons rapidement sur la nouveauté la plus tape à l’œil mais la moins intéressante : OS X ne s’appelle plus OS X, mais macOS. Apple a choisi ce nouveau nom pour harmoniser sa gamme de logiciels et la première version de macOS sera nommée Sierra.
Passé ce changement cosmétique, que pouvons-nous retenir de cette mouture inaugurale de macOS ?
Un nouveau système de fichiers
Commençons par ce qu’Apple n’a pas annoncé mais que les développeurs qui ont mis la main sur la version Preview ont déjà débusqué : macOS abandonne le système de fichiers HFS+ et passe à APFS, acronyme qui signifie tout simplement Apple File System. Qu’est-ce que cela change en pratique pour l’utilisateur ?
Difficile de vulgariser ces informations qui concernent la manière dont les fichiers sont agencés et organisés sur un système d’exploitation, aussi transparentes pour l’utilisateur qu’essentielles à l’usage. Nous avons retenus quatre points particulièrement intéressants.
- APFS est chiffré nativement. Cela signifie que pour chiffrer tout le contenu de votre Mac, vous n’aurez plus à passer par le logiciel File Vault fourni aujourd’hui par Apple. APFS permet de chiffrer son contenu de plusieurs façons d’après Ars Technica : avec une seule clef, avec plusieurs clefs pour chaque fichier et avec plusieurs clefs pour les métadonnées. Ou, bien entendu, ne rien chiffrer du tout.
- APFS a une protection logicielle dans la copie et l’écriture de fichier contre les erreurs qui pourraient arriver lors de l’opération (exemple : une perte de courant qui éteint le système).
- APFS introduit les notions de clones et d’instantanés pour les fichiers. Un instantané est une version « lecture seule » d’un fichier créée instantanément à n’importe quel moment de son existence qui pourrait servir à revoir comment la sauvegarde Time Machine fonctionne. Un clone est un fichier ou un dossier cloné directement depuis un autre fichier ou dossier : sa reproduction et sa mise à jour est instantanée car il ne s’agit pas d’une copie.
- Il sera possible de créer des disques virtuels de la taille maximale d’un disque physique. Vous pourrez avoir trois partitions de 1 To sur un disque de 1 To, chaque partition se remplissant à mesure que vous en remplissez une, mais pas avec les mêmes fichiers. Pratique si vous voulez trier vos documents mais ne pas vous limiter à un espace défini au préalable.
Siri à bord !
Vu que les assistants personnels sont à la mode (et bien plus facile à décrire sur scène qu’un système de fichiers, il faut l’admettre), Apple a mis le paquet sur la présentation de Siri sur macOS. Le célèbre assistant de l’iPhone pourra donc faire à peu près la même chose que son homologue mobile.
Il pourra tout aussi bien chercher des fichiers pour vous que jouer de la musique ou faire des recherches sur le web. La prise de note vocale sera également de la partie et comme Siri est désormais ouvert aux développeurs tiers, nul doute que de nouvelles fonctionnalités feront leur apparition dans les mois qui viennent.
Continuity est encore plus performant
Continuity, c’est le petit nom qu’Apple a donné à sa fonctionnalité permettant de passer sans y réfléchir d’un Mac à un iPhone ou un iPad. Aujourd’hui, la fonctionnalité est déjà très utile et macOS amène encore des nouveautés. Il sera par exemple désormais possible de copier du texte, une image ou un lien sur iPhone et de coller les éléments sur un Mac, et vice-versa.
Dans le même ordre d’idée, il sera possible grâce à iCloud Drive de retrouver tous ses documents sur tous ses appareils. De même, vous pourrez déverrouiller votre Mac avec une Apple Watch : l’ordinateur saura que vous portez votre montre déverrouillée et se lancera avec la session ouverte.
Apple Pay
Apple Pay débarque en France sur iPhone en juillet, mais le système de paiement d’Apple, désormais disponible pour les paiements sur le web chez les e-commerçants partenaires, sera accessibles depuis un Mac sous macOS Sierra. Le fonctionnement est rudimentaire : vous lancez le paiement sur votre Mac et vous le validez avec votre empreinte digitale sur votre iPhone ou votre iPad.
Avec ce système, Apple espère éviter tout risque de piratage des données bancaires via keyloggers. Évidemment, la contrepartie, c’est que Cupertino prend sa part sur la transaction, à la manière d’un PayPal ou d’une banque.
Optimisation du stockage
Cette fonctionnalité disponible dans macOS est en fait, quand elle est activée, une gestion transparente du stockage sur iCloud par le système d’exploitation. En pratique, si vous lui laissez la main sur la gestion de votre stockage, macOS pourra sauvegarder dans les nuages d’Apple des fichiers qui sont peu souvent utilisés.
Cela dit, il ne s’agit pas d’une fonction de copie ou de sauvegarde des fichiers : l’idée est de rendre la chose complètement transparente pour l’utilisateur. Le jour où vous aurez besoin d’un fichier stocké dans iCloud qui a été effacé de votre disque dur, vous le retrouverez exactement à la même place, comme s’il s’agissait d’un fichier local. De même, pour vos photos, macOS peut sauvegarder les originales sur iCloud et laisser sur votre disque dur des versions optimisées des fichiers, moins lourdes.
Le risque avec ce type de solution, c’est évidemment de se retrouver dans une situation où vous avez besoin d’un fichier qui a été effacé de votre disque sans connexion à Internet. À vous de juger ce que vous valorisez le plus.
D’autres changements cosmétiques et fonctionnels ont été apportés au système d’exploitation, comme le nouveau design d’Apple Music, le dynamisme de Messages ou les Memories de Photos, tous déjà décrits dans les nouveautés d’iOS 10. Sierra est compatible avec les MacBook et les iMac depuis ceux commercialisés en 2009 et les MacBook Air, MacBook Pro, Mac mini et Mac Pro depuis ceux commercialisés en 2010.
Vous pouvez mettre à jour vers macOS Sierra dès maintenant.
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