Nous avons testé le parc d’attractions en réalité virtuelle que Samsung a installé sur l’esplanade de la Bibliothèque François Mitterrand à Paris. Une expérience qui colle à la réalité : c’est plutôt amusant, jusqu’au mal de crâne en sortant.

Pour la comm’ autour de son Galaxy S7 et du Gear VR, Samsung a vu les choses en grand à Paris. Les 17, 18 et 19 juin, les passants sont invités à aller tester des expériences à 360 degrés dans ce que le Coréen a nommé son Life Changer Park, une sorte de parc d’attractions dans lequel les choses amusantes à faire ont été remplacées par de courtes scènes avec un Gear VR sur la tête. La presse était conviée aujourd’hui à faire un petit tour du « parc », qui trône sur l’esplanade de la Bibliothèque François Mitterrand.

En pratique, il s’agit de plusieurs stands un brin personnalisés dans lesquels vous trouverez, à chaque fois, une expérience assez courte à faire avec un casque. Cela va du petit film d’horreur à 360 degrés au grand 8 (nommé avec malice Grand 7) et au saut à ski, en passant par une grande roue ou un court-métrage d’action vous mettant dans la peau d’Iron Man.

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Au-delà de toute logique commerciale, il faut reconnaître que l’idée est bonne : la réalité virtuelle est une expérience qui se retranscrit difficilement. Quand nous avons invité nos lecteurs à tester le HTC Vive lors de sa sortie, nous avons compris à quel point toutes les lignes de texte que nous pourrions écrire sur le sujet ne vaudraient jamais une demi heure de test avec un casque. Du coup, l’opération de Samsung est en soi la meilleure méthode pour communiquer autour de ce nouveau médium.

En pratique, les limitations du Gear VR font que l’expérience parc d’attractions est particulièrement réaliste : vous risquez, comme en sortant d’une foire, de finir avec une migraine carabinée, si ce n’est la nausée. Et pour cause, si l’on veut être clair, toutes les expériences proposées par Samsung dans son parc ne sont pas de la réalité virtuelle, mais des vidéos à 360 degrés avec des accessoires, un peu comme ce qu’un Futuroscope ou un Disneyland peut proposer depuis des années déjà. Il n’y a pas de sensation de réalité, puisqu’aucune interaction n’est possible et que l’absence de capteurs de profondeur ou de hauteur ne vous laisse aucun degré de liberté : vous pouvez uniquement bouger la tête dans tous les sens, sur un même axe.

Cela signifie que vous allez très vite ressentir, dans la plupart des expériences, un décalage entre vos mouvements, votre corps, et les vidéos qui vous seront présentées. L’expérience de surf, par exemple, est particulièrement désagréable dans la mesure où elle vous fait croire que vous êtes à la première personne, alors que vous êtes une caméra omnisciente qui suit des surfeurs. Les mouvements du surf ne sont d’ailleurs pas vraiment corrélés à ce qui se passe à l’écran, malheureusement. Ce sera la même chose du côté des zombies : n’essayez pas de pencher votre tête ou de vous avancer sous peine d’avoir un mal de crâne instantané.

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L’illusion fonctionne en revanche très bien pour l’attraction Grand 7. Et pour cause, dans ce grand 8, vous êtes effectivement sur un siège qui bouge de manière très réaliste par rapport à ce qui se passe dans le casque et la vidéo a été filmée pour que vous soyez en vue à la première personne, bien calée par rapport à la réalité de votre corps. On se prend à ressentir la vitesse alors qu’on ne bouge pas et à avoir une appréhension grandissante à mesure qu’on s’approche du haut de la montagne mécanique. Et comme vous êtes assis dans la vraie vie et dans le jeu, vous vous laissez embarquer très facilement dans l’expérience.

Reste que notre rapport à la réalité virtuelle est invariablement et définitivement biaisé : nous avons testé des engins comme le HTC Vive ou l’Oculus Rift et il y a un univers entre les sensations et l’immersion de ces casques et toutes les expériences mobiles, limitées par nature.

Malgré notre mal de crâne qui n’a disparu qu’après une double dose de Prontalgine Douleurs Modérées à Intenses, nous ne saurions que vous conseiller d’aller faire un tour sur l’esplanade de la BNF pour vous faire votre propre idée du sujet. Et puis contrairement aux manèges des foires qui vous délestent d’un ticket resto pour 30 secondes de fun à chaque tour, ici, c’est gratuit.

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