À quoi sert la Galaxy Ring, la première bague connectée de Samsung ?
Annoncée à la surprise générale en janvier, simultanément aux Galaxy S24, la bague connectée du constructeur coréen n’avait jusque-là divulgué aucune de ses caractéristiques. Samsung a choisi Paris pour lancer sa première bague, qui sera disponible le 24 juillet au tarif unique de 449 euros, en neuf tailles. Un prix qui la positionne au-dessus d’une montre connectée, comme la Galaxy Watch 7 présentée le même jour et commercialisée entre 319 et 399 euros.
Avec sa bague connectée, Samsung fait un pari d’avenir. Le Coréen admet que ce marché est une niche aujourd’hui, mais pense qu’il pourrait se développer dans un futur proche. Ses études révèlent que 75 % des Français s’intéressent au concept, ce qui l’incite à tenter le coup dès 2024. Sa première cible : les personnes qui veulent surveiller leur santé.
Pas de paiement ou de notifications : la bague connectée de Samsung n’est pas très connectée
Quand Samsung a officialisé son intention de fabriquer une bague, beaucoup ont cru que le constructeur coréen allait proposer un monstre de technologies. Il faut dire que Samsung, qui est présent dans de très nombreux marchés, a pour habitude d’être précurseur en innovations. Tout laissait penser que la Galaxy Ring ferait beaucoup plus de choses que les autres bagues connectées, comme celles d’Oura.
Malheureusement, comme les autres, Samsung se confronte à plusieurs réalités technologiques. Miniaturiser certains capteurs est impossible ou, du moins, consommerait beaucoup trop de batterie (un point crucial pour un si petit appareil). Le Coréen a donc fait le même choix que ses concurrents : limiter la Galaxy Ring au suivi de la santé.
Avec ses trois capteurs miniatures, la Galaxy Ring peut :
- Enregistrer la fréquence cardiaque de son porteur en permanence.
- Analyser le sommeil, avec un rapport envoyé sur le téléphone chaque matin.
- Mesurer le temps nécessaire à l’endormissement.
- Prédire les cycles menstruels d’une femme grâce à sa température corporelle.
- Détecter automatiquement la marche et la course, pour générer des rapports d’activité sur le téléphone.
- Enregistrer plus d’une centaine d’activités sportives… si l’utilisateur prend le temps de signaler à l’application compagnon sur son téléphone qu’il en pratique une.
- Donner une note de « vitalité », qui combine plusieurs facteurs et donne des conseils pour améliorer sa santé.
- Faire de la lumière si vous la cherchez, mais pas de bruit ou de vibrations.
A contrario, la Galaxy Ring ne peut pas :
- Vibrer quand vous recevez une notification.
- Vibrer pour vous réveiller ou signaler la fin d’un minuteur.
- Recevoir des commandes vocales.
- Servir au paiement sans contact ou aux transports en commun (c’est dommage, à l’heure du Navigo sur montre ou smartphone).
- Réaliser certaines mesures de santé, comme un électrocardiogramme.
La bague de Samsung n’est pas le produit connecté tant attendu, mais un produit seulement dédié au suivi de la santé. De quoi limiter son intérêt pour une grande partie du public, surtout s’il possède déjà une montre connectée.
Une bague connectée pour les personnes qui ne veulent pas de montre connectée ?
Une bague connectée a-t-elle le moindre avantage sur une montre connectée ? Il est facile d’en trouver deux, puisque son autonomie de sept jours et son design minimaliste lui permettront de toucher un public différent. La bague se recharge dans un boîtier façon AirPods une fois par semaine, ce qui élimine le principal problème des smartwatch (en plus de leur design, que les amoureux de vraies montres supportent rarement).
En revanche, au vu de ses fonctions très limitées, la Galaxy Ring semble infiniment moins capable qu’une montre. Il est difficile d’imaginer un porteur d’une Galaxy Watch sous Wear OS se satisfaire de la V1 de ce produit, puisqu’il fait 10 fois moins de choses à un tarif supérieur. Contrairement à ce que suggère Samsung, il ne nous semble pas que la cible de la Galaxy Ring soit le fan de nouvelles technologies.
Lors de notre premier essai de la Galaxy Ring, la première cible qui nous est venue en tête est celle des personnes âgées qui, à la différence des plus jeunes, est rarement friande de nouvelles technologies. De plus en plus de témoignages racontent l’histoire de personnes sauvées par leur Smartwatch, ce qui encourage un grand nombre de personnes à en acheter une par sécurité.
La bague connectée, avec sa batterie plus endurante et son design moins encombrant, a tout du produit idéal pour ces personnes… Encore faut-il qu’elle gagne en fonctions, puisque la montre a beaucoup plus de capteurs pour l’instant. Autre limite importante, mais logique : elle ne fonctionne qu’avec Android. Les propriétaires d’iPhone en sont privés.
La bague connectée à la sauce Samsung est-elle plus qu’un simple podomètre qui se porte sur le doigt ? Nous avons déjà hâte de la tester, dans l’espoir de changer d’avis. La marque coréenne a déjà réussi à créer un design plutôt passe partout, même si son large cadre n’ira pas sur tous les doigts.
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