Le 6 janvier 2021, après l’élection de Joe Biden, les soutiens du président sortant Donald Trump ont pris d’assaut le Capitole, dans une tentative avortée d’insurrection. Face à la passivité du camp Trump, qui a laissé faire par intérêt politique, les réseaux sociaux ont pris leur responsabilité. Twitter (devenu X) et Facebook ont, pour la première fois, interdit l’accès à leurs utilisateurs à un président des États-Unis.
Le 13 juillet 2024 (le 12 sur le fuseau horaire américain) cette restriction est levée sur les réseaux sociaux de Meta, deux ans après l’annulation du bannissement côté X, orchestrée par Elon Musk.
Des millions d’Américains à portée de clic
L’ancien président américain, s’il le souhaite, pourra donc utiliser Facebook et Instagram pour faire campagne. Avec respectivement 200 millions et 158 millions d’utilisateurs aux États-Unis, Facebook et Instagram sont des plateformes de choix pour les candidats à une élection présidentielle.
Et c’est justement à l’approche des échéances électorales aux États-Unis, qui verront théoriquement s’opposer Trump et Biden lors d’un match retour gériatrique redouté. C’est parce que les conventions des partis américains se dérouleront pendant l’été et que les candidats officiels des partis entreront en campagne que Meta a pris cette décision. « L’évaluation de notre responsabilité dans l’expression politique nous a fait conclure que le peuple américain devrait pouvoir entendre les candidats à la présidence sur un pied d’égalité. Par conséquent, l’ancien président Trump, en tant que candidat du Parti républicain, ne sera plus soumis aux pénalités de suspension renforcées », peut-on lire dans une mise à jour du communiqué officiel de 2021 lié à la suspension.
Trump pourra-t-il de nouveau répandre son discours parfois désinformant, parfois haineux ? Pas exactement. Meta estime que l’entreprise est désormais plus au fait des mécaniques de diffusion de l’information en temps d’élection et affirme qu’elle gardera toute son attention sur les comptes sociaux de Donald Trump. Il n’aura d’ailleurs, comme ses adversaires, aucun privilège : après 3 strikes, notamment si Donald Trump incite à la violence ou la haine, son compte pourra être de nouveau banni. C’est le sort réservé à tout utilisateur de Facebook ou d’Instagram, régit par les « Règles de la communauté ».
Reste à savoir si Donald Trump reviendra sur les plateformes qu’il a tant dénigrées. En dehors d’un relai publicitaire autour de l’un de ses procès, son dernier tweet sur X date de 2021. Un compte pour sa campagne de 2024 a été créé en parallèle. Trump a, depuis longtemps maintenant, migré sur d’autres réseaux sociaux affiliés à l’extrême droite américaine, formant une bulle déformante autour d’elle en l’absence de toute voix contestataire de ses idées : Truth Social et Rumble.
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