Des empreintes laissées par des dinosaures au Cameroun et au Brésil en disent beaucoup sur l’évolution des continents.

Votre passion enfantine pour les dinosaures est prête à être relancée avec le nouveau Jurassic Park et des scientifiques de la Southern Methodist University dans le comté de Dallas publient une étude à propos des traces laissées par des théropodes et des sauropodes. Coïncidence ? Pas du tout, ce serait un affront fait à la paléontologie que de la croire rythmée sur les fantaisies hollywoodiennes.

Un dinosaure laisse des empreintes sur deux continents

Le fameux « T-Rex », que l'on rechigne toujours à représenter avec ses plumes de poulet // Source : Pixabay
Le fameux « T-Rex », que l’on rechigne toujours à représenter avec ses plumes de poulet // Source : Pixabay

Il n’empêche que l’équipe dirigée par Louis L. Jacobs a fait une découverte importante, mais peu étonnante si l’on se réfère à l’histoire des continents terrestres. Voyez plutôt : des empreintes laissées dans le sol au Brésil et au Cameroun, étudiées par les paléontologues, appartiennent aux mêmes dinosaures. Pas seulement à la même race ou à la même espèce, mais très probablement au même spécimen. Évidemment, même s’ils étaient d’honnêtes nageurs comme l’épisode 1 de Planète Préhistorique nous le montre, les T-rex ne s’amusaient pas à parcourir 6 000 kilomètres à la nage.

Si ces 260 empreintes ont pu être rapprochées, et sont devenues l’objet de l’étude, c’est bien parce que les continents étaient autrefois rassemblés en un super-continent nommé Gondwana.

« L’une des connexions géologiques les plus récentes et les plus étroites entre l’Afrique et l’Amérique du Sud était le coude du nord-est du Brésil, niché contre ce qui est maintenant la côte du Cameroun le long du golfe de Guinée » raconte Jacobs, avant de poursuivre : « Les deux continents étaient continus le long de cette étroite bande, permettant ainsi aux animaux des deux côtés de cette connexion de potentiellement la traverser. » Il était donc possible pour des dinosaures de se retrouver dans une même vie sur le continent africain et en Amérique du Sud.

Le Gondwana et sa faune, une visualisation éclairante // Source : Wikipedia
Le Gondwana, sa flore et sa faune, une visualisation éclairante // Source : Wikipedia

L’étude apporte une preuve paléontologique à la connaissance géologique que nous avons de notre monde : les continents africains et américains ont commencé à se séparer il y a 140 millions d’années, déclenchant une reformation massive de la géographie terrestre. L’océan Atlantique, notamment, est né de cette dérive. Quand on date l’apparition de la Terre à 4,55 milliards d’années, on se dit que la dérive des continents pour former la géographie que l’on connaît n’est pas si ancienne. Et il est donc normal de trouver des dinosaures de l’ère jurassique à des endroits si éloignés du globe.

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