Pendant l’émergence du covid, les thermomètres ont connu un pic de popularité. Des modèles connectés, comme le Withings Thermo, ont explosé leurs records de vente, ce qui a orienté certaines entreprises vers cette catégorie de produits. Parmi elles, Google. L’entreprise californienne a décidé de développer un thermomètre pour smartphone, qui prend la forme d’un capteur situé à côté de l’appareil photo. Une fonction unique, toutes marques confondues, alors que des Apple, Samsung ou Huawei ont privilégié une mesure sur le poignet, avec une montre connectée.
Le problème est le cadre légal. Longtemps, le thermomètre du Pixel 8 Pro (puis du Pixel 9 Pro) ne pouvait mesurer que la température d’objets physiques ou liquides (un chocolat chaud, par exemple). En janvier 2024, Google a activé la mesure du front humain… mais seulement aux États-Unis. Avec la mise à jour UQ1A.231205.015.A1 d’Android 14, Google étend la compatibilité de son Pixel Thermometer à différents pays européens, dont la France — la mise à jour n’est pas encore déployée chez tout le monde, mais c’est en cours d’après Android Authority, le 3 septembre.
Le Pixel 9 peut mesurer la température frontale, mais à quoi bon ?
Avec ce changement, Google propose aux propriétaires français d’un Pixel 8 Pro, Pixel 9 Pro ou Pixel 9 Pro XL deux options dans l’application Thermomètre. La première est celle connue de tous (température d’objet), la seconde concerne les humains (température du corps). L’algorithme n’est pas tout à fait le même, puisqu’il n’est pas facile de déterminer la température d’un front par rapport à celle d’un objet.
En plus de cette extension à l’internationale de la mesure du front, Google a revu l’interface de son application avec les Pixel 9. Les menus laissent désormais apercevoir les capteurs, afin de mieux viser la personne dont on souhaite mesurer la température. Le thermomètre ne peut être fiable que s’il se situe à la distance parfaite.
Le problème pour Google est que son thermomètre est imprécis. Puisque le téléphone chauffe lui-même et qu’une distance peut faire varier drastiquement la température, il s’agit avant tout d’un gadget pour rassurer quelqu’un qui se sent fiévreux, avec une marge d’erreur importante. Tout contrôle doit être confirmé ou infirmé par un vrai thermomètre, ce qui rend donc la fonction assez anecdotique. La logique voudrait que Google finisse par abandonner son thermomètre avec son Pixel 10, s’il constate que l’usage n’explose pas malgré l’arrivée en Europe.
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