La mort en direct. L’arrivée sur les réseaux de moyens de filmer et de diffuser en direct des vidéos auprès de ses amis ou de parfaits inconnus ouvre une nouvelle page des médias sociaux, où le meilleur et l’humour côtoie parfois l’horreur. On se souvient par exemple en France de cette jeune femme qui s’est jetée sous un RER en direct sur Periscope, ou du tueur de Magnanville qui a commenté en direct son crime sur Facebook Live. Il est vraisemblable que ce type de vidéos se multiplie à l’avenir, et qu’on finisse même par s’y habituer.
Aux États-Unis la semaine dernière, les Américains ont vu une femme filmer sur Facebook l’agonie de son petit ami abattu par un policier, et des policiers abattus à Dallas. Alors que ces événements auraient auparavant nécessité l’intermédiation d’une chaîne de télévision, ou un petit temps de différé dû à l’upload de vidéos sur YouTube, les vidéos peuvent désormais être filmées et diffusées simultanément depuis un simple téléphone mobile.
Nous savons l’importance d’avoir une approche responsable
Or ces changements technologiques imposent aussi une adaptation des plateformes dans la modération des contenus. Elle ne peut plus intervenir seulement postérieurement comme c’était le cas jusqu’à présent, mais demandent une grande réactivité. C’est ce que reconnaît Facebook dans un billet publié le vendredi 8 juillet sur son blog.
« Nous comprenons les défis uniques posés par la vidéo live. Nous savons l’importance d’avoir une approche responsable », admet le réseau social. « C’est pourquoi nous faisons en sorte qu’il soit simple pour les gens de nous signaler des vidéos live au moment où elles se produisent. Nous avons une équipe disponible 24h/24, sept jours sur sept, dédiée à répondre immédiatement à ces signalements ».
Facebook précise que les vidéos de Facebook Live qui sont signalées sont vérifiées dès le premier avertissement, ce qui n’est généralement pas le cas des autres contenus, où des algorithmes calculent un taux de signalements qui doit déclencher une vérification. Les moyens humains mis pour la modération de Facebook Live sont donc colossaux, d’autant qu’une vidéo en direct demande d’y passer un peu de temps pour comprendre le contexte et décider ou non de la laisser en ligne.
À cet égard, Facebook prévient que la décision de laisser ou non une vidéo choquante en ligne dépendra de l’angle de vue exprimé, ce qui était déjà le cas pour les vidéos ou photos de décapitations. « Si une personne est témoin d’une fusillade et utilise Facebook Live pour soulever l’attention ou trouver le tireur, nous l’autoriserions. En revanche, si quelqu’un partage la même vidéo pour se moquer de la victime ou pour se féliciter de la fusillade, nous retirerions la vidéo ».
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