Des composants de Starlink, l’entreprise de communication spatiale d’Elon Musk, ont été trouvés dans des drones de combat russes. C’est ce que montrent des images d’engins détruits que l’armée ukrainienne a fourni fin septembre au média Defense Express. Les débris au sol laissent apparaitre ce qui ressemble au couvercle blanc d’une antenne Starlink. Une photo plus précise permet de voir le logo de la marque sur les fragments.
Le drone abattu par la défense anti-aérienne est une copie russe du drone iranien Shahed-136, renommé ici en Geran-2, et que Moscou emploie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.
La Russie fabrique désormais ses propres drones après avoir acheté les technologies à l’Iran, et comme de nombreuses photos le prouvent, Moscou s’approvisionne en composants occidentaux pour produire ses engins de guerre. Toutefois, l’utilisation d’une antenne Starlink est une nouveauté dans le conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine.
Les drones navals ukrainiens utilisent déjà le réseau de la firme américaine, spécialisée dans les communications par satellite, ce qui a probablement incité la Russie à adopter une approche similaire pour ses propres appareils aériens.
Des antennes Starlink récupérées par l’armée russe
En février, lorsque des antennes Starlink ont commencé à apparaitre dans les camps militaires russes, l’entreprise a affirmé sur X que son système n’est « pas actif en Russie, ce qui signifie que le service ne fonctionnera pas dans ce pays ». Elle a ensuite ajouté n’avoir « jamais vendu ou commercialisé Starlink en Russie, et n’a jamais expédié d’équipement à des sites en Russie. Si des magasins russes prétendent vendre Starlink pour un service dans ce pays, ils escroquent leurs clients. »
Le réseau reste néanmoins disponible en Ukraine, y compris dans les zones occupées par les forces russes. Par ailleurs, des bénévoles chargés de fournir de l’équipement à l’armée russe ont partagé eux-mêmes des photos de kits Starlink commandés à l’étranger et livrés en Russie.
Selon Defense Express, le choix d’une antenne Starlink embarquée sur un drone russe lui permet de maintenir une connexion durant des missions de reconnaissance, notamment. Les modèles Geran-2 étant d’abord des drones suicides, ces nouveaux composants pourraient les rendre plus polyvalents sur le champ de bataille.
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