Oui, on sait… le plaisir de cultiver soi-même, de remuer la terre, d’aller régulièrement arracher les mauvaises herbes et d’arroser juste ce qu’il faut dans son potager, pour voir pousser les plantes chaque jour dans son jardin et cueillir les fruits d’un dur labeur. Rien ne remplacera jamais le contact quasi métaphysique que l’on peut avoir avec la terre lorsque l’on attend d’elle qu’elle livre ses plus belles carottes.
Mais pour les geeks que le mot « Arduino » excite autant que la collecte d’un concombre, ou pour ceux qui ont l’envie mais pas le temps de s’occuper avec soin d’un potager qu’il faut savoir entretenir avec patience, Farmbot se résume en un mot : génial.
Le projet mis au point par une petite équipe de Californiens consiste à automatiser toute la production et l’entretien d’un petit potager (2,9m x 1,4 m), de la plantation des graines jusqu’à l’enfouissement des mauvaises herbes en passant par la surveillance des sols et l’apport millimétré en eau.
Pour y parvenir, FarmBot a mis au point un kit de construction et des logiciels entièrement open source, appelés « Farmbot Genesis ». Un peu à la manière d’une imprimante 3D, le robot est doté d’une tête articulée sur trois axes, qui permet de couvrir l’ensemble du potager. Il peut changer automatiquement d’outils en fonction des besoins, par exemple pour prendre de quoi planter des graines, verser de l’eau, analyser l’humidité du sol ou enterrer les mauvaises herbes.
Il est aussi doté d’une caméra qui permet de surveiller automatiquement les cultures en sachant précisément ce qui est planté où, et de détecter ces fameuses mauvaises herbes à étouffer sous la terre (ce qui évite de diviser les racines comme le fait un arrachement) :
Côté logiciel, Farmbot est piloté depuis une interface web qui permet de constituer son potager dans une interface glisser-déposer, en ayant sous les yeux des informations précises sur les caractéristiques de chaque plant (nom, besoins en lumière, en eau, en espace, méthode de plantation, …). Le robot se charge ensuite tout seul d’aller chercher les graines qu’il faut pour les planter au bon endroit de la carte, et d’apporter chaque jour juste ce qu’il faut d’eau pour que l’ensemble pousse bien, en fonction des besoins spécifiques de chaque plante.
L’interface permet aussi de définir des séquences d’actions à réaliser ou de modifier des séquences, de façon intuitive, sans avoir à écrire une seule ligne de code.
En clair, une fois configuré, seul ou avec l’aide de la communauté, Farmbot permet aux utilisateurs de n’avoir plus qu’à récolter les fruits ou les plantes lorsqu’elles sont mûres. Il est même possible d’alimenter le tout à partir de panneaux solaires et d’un récupérateur d’eau, les plans étant mis à la disposition des bricoleurs sur le site officiel.
Le hic ? Le prix
Si vous souhaitez acheter un kit Farmot Genesis, il faudra tout de même compter 2 900 dollars, avec la remise de 25 % offerte en juillet, et sans compter les frais d’expédition. Au total, c’est 3 150 dollars qu’il faut dépenser, ce qui ne fait clairement pas de Farmbot un investissement rentable, même si le robot est censé durer de nombreuses années grâce à ses matériaux qui résistent au froid et à la pluie.
Mais si vous voulez tenter de faire moins cher vous-même, tous les plans et les codes sources sont disponibles sous licence libre sur cette page.
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