Dans le cadre de l’enquête antitrust menée par la Commission européenne sur Android, Google bénéficie d’un délai supplémentaire de 12 semaines pour se défendre.

Google va bénéficier d’un délai supplémentaire pour consolider sa défense face aux accusations portées à l’encontre de son système d’exploitation mobile. C’est ce qu’a fait savoir un porte-parole de la Commission européenne, interrogé par l’AFP : désormais, la firme de Mountain View a jusqu’au 7 septembre pour transmettre sa réponse aux griefs qui sont reprochés à Android.

Normalement, l’entreprise américaine aurait dû communiquer mercredi 13 juillet ses explications : Bruxelles avait en effet accordé un délai de douze semaines le 20 avril au géant américain pour qu’il puisse faire part de ses objections face aux critiques visant sa plateforme pour mobile. Mais le groupe a demandé de disposer « d’un peu plus de temps pour réexaminer les documents dans son dossier ».

Le bras armé de l’Union européenne estime en particulier que Google abuse de sa position dominante avec Android pour renforcer sa part de marché et empêcher les usagers d’accéder aux solutions rivales. Si Bruxelles admet que Google n’empêche pas la concurrence d’exister (il existe des forks d’Android comme CyanogenMod ou Tizen), Google est suspecté de faire en sorte qu’elle reste anecdotique.

Les pratiques contractuelles du géant américain sont notamment pointées du doigt. Chaque fois qu’un fabricant de mobile demanderait à préinstaller Google Play ou la barre de recherche Google, celui-ci aurait l’obligation de signer un contrat qui stipule que Google doit rester le service de recherche par défaut, ou qu’il doit aussi installer Google Chrome.

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Pour sa part, Google défend cette position en faisant remarquer que, compte tenu du modèle libre et open-source du système Android de base, il n’y a rien détonnant à ce qu’il cherche des solutions alternatives pour financer ses coûts de développement. Et dans le cadre de cette stratégie, le groupe américain fait donc appel à sa galaxie de produits et de services.

Pour l’heure, il n’est pas encore question de prononcer des sanctions contre Google. Il faudra d’abord que la Commission européenne prenne connaissance des réponses qu’il a à donner sur cette affaire. En fonction des arguments avancés, Bruxelles décidera si oui ou non il faut engager des poursuites, qui pourraient déboucher sur une modification des pratiques commerciales ou à une amende.

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