Ce n’est un secret pour personne, les géants du numérique misent tous sur la publicité ciblée. Google adapte les contenus sponsorisés qu’il affiche en fonction des recherches de ses utilisateurs et Facebook en fait de même grâce à toutes les informations fournies par les personnes inscrites sur sa plateforme. Snapchat, de son côté, a basé l’essentiel de son concept sur l’image. Sans surprise, c’est donc sur ce format que le réseau social compte développer son système de publicités ciblées. C’est ce que confirme un brevet déposé en 2015 et publié la semaine dernière par le Bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO).
Dans celui-ci, l’entreprise évoque sa volonté d’utiliser « un filtre d’image basé sur la reconnaissance d’objets », afin d’afficher des publicités en fonction des objets identifiés dans les snaps postés par les internautes. Concrètement, si le logiciel reconnaît une chaussure dans l’image, l’utilisateur pourra apposer un filtre sponsorisé en lien avec ce produit. Cette option viendrait en complément des filtres géolocalisés que les marques peuvent acheter pour réaliser des campagnes publicitaires sur le réseau social.
Le brevet met tout d’abord en avant l’enrichissement des snaps que permettrait cette technologie. Il cite, en exemple, le cas où une personne prendrait en photo l’Empire State Building à New York, et l’application proposera d’afficher un énorme gorille accroché au monument en référence au film King Kong.
Ce n’est qu’ensuite que le document mentionne les différentes possibilités pour les annonceurs. Pour ces derniers, cette technologie pourrait permettre de créer, en plus des filtres sponsorisés, des contenus plus poussés. Par exemple, si l’algorithme de Snapchat reconnaît un restaurant, il pourrait proposer un filtre avec le menu proposé par l’établissement. Si un objet revient fréquemment dans les snaps, l’entreprise envisage même la possibilité de créer un système d’enchères automatique pour que les marques se disputent les droits de publicité dessus.
Rien ne permet de certifier que ce projet se concrétisera. Néanmoins, il marque la volonté de Snapchat de renforcer son système économique et il fait écho à un autre brevet déposé par la firme. Celui-ci mentionnait déjà un système de reconnaissance d’images et envisageait la possibilité de rémunérer les utilisateurs lorsque ces derniers postent des snaps dans lesquels apparaissent des objets de marque. Autrement dit, il s’agirait de promouvoir le placement produit, une pratique déjà courante sur YouTube, où certains créateurs sont payés pour tester des jeux vidéo, des produits cosmétiques, etc.
Sur Snapchat, les utilisateurs feraient ainsi eux-mêmes la publicité des grandes marques, à moindre frais. Un argument très convaincant.
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