Le tremblement de terre de magnitude 9 survenu le 11 mars suivi d’un tsunami dévastateur ont considérablement fragilisé la centrale nucléaire de Fukushima, située sur le littoral. Depuis une semaine, les autorités japonaises et l’opérateur Tepco tentent de garder sous contrôle les différents réacteurs de la centrale en acheminant de l’eau pour les refroidir et éviter ainsi la fusion complète du cœur.
L’opération est évidemment très compliquée. Des incendies se sont déclarés à plusieurs reprises dans la centrale et certaines enceintes de confinement ont été endommagées par le séisme et le raz-de-marée. En conséquence, des rejets de produits radioactifs se sont produits à plusieurs reprises, faisant craindre un scénario identique au drame de Tchernobyl.
Pour rassurer la population française, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a mis à disposition depuis le début de la semaine un outil permettant de connaître « les résultats de la surveillance radiologique du territoire français effectuée par l’IRSN dans le contexte des évènements nucléaires en cours au Japon« . Et cela, même si la distance entre les deux pays est d’un peu plus de 9 700 km.
L’IRSN explique que l’outil fournit des informations sur les mesures de rayonnement gamma dans l’air ambiant, grâce aux sondes du réseau Téléray. D’autres relevés viendront compléter ces informations, notamment avec des mesures effectuées sur les filtres aérosols et les eaux de pluie, précise l’établissement. Trois informations peuvent être fournies par le réseau :
- Les points verts sur la carte marquent un niveau de radioactivité normal (niveau habituel de la radioactivité naturelle mesurée au point donné).
- Les points jaunes signifient un niveau de radioactivité plus de 3 fois supérieur aux valeurs habituelles mesurées.
- Les points bleus désignent des mesures en attente
Si l’outil pourra rassurer les plus inquiets, il semble peu probable que le nuage radioactif atteigne la France. Interrogé par Le Figaro, le directeur général de l’IRSN a estimé « que les retombées radioactives de l’accident nucléaire de Fukushima resteront, à l’échelle de la planète, inférieures à celles provoquées dans les années 50-60 par les essais nucléaires« .
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