Google a échafaudé un programme qui permettra d’allonger la durée pendant laquelle des mises à jour pour Android seront proposées. Mais le géant du net impose toutefois deux grands préalables pour que ce plan soit viable.

Un support des smartphones Android plus étendu, avec des mises à jour qui seraient garanties pendant sept ans. Voilà, sur le papier, l’orientation que désire prendre Google avec la mise en place d’un nouveau programme à destination des constructeurs tiers. Le Longevity Google Requirements Freeze (GRF), que le site Android Authority détaille en exclusivité le 23 octobre 2024.

Passer de trois à sept ans de support Android

L’objectif du plan Longevity GRF est d’accroitre la période durant laquelle le processus de mise à jour d’un terminal Android est assuré, avec une base minimale. Dans le cadre du programme initial (GRF), cette durée est de trois ans. La stratégie de Google consiste ici à élargir cette fenêtre à sept ans, et aboutir à des produits plus durables.

Ces deux plans ne viennent pas de nulle part. Ils ont été construits sur le projet Treble, dont l’origine remonte à 2017. Déjà à l’époque, la firme de Mountain View désirait rendre l’architecture d’Android plus souple et plus modulaire, en vue de simplifier le déploiement des mises à jour, mais aussi réduire la fragmentation du système d’exploitation.

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Des mises à jour proposées sur une plus longue période de temps. Voilà l’objectif du projet Longevity GRF. // Source : Numerama

L’extension significative du support des smartphones Android est aussi une bonne nouvelle du point de vue de la sécurité et de la stabilité, en facilitant la vie des fabricants de puces comme Qualcomm et MediaTek. L’idée, avec ce gel (« freeze ») des exigences techniques de Google, est de leur éviter de devoir enclencher des mises à jour durant ces trois ans.

Avec le projet GRF, résume Android Authority, ces équipementiers n’ont en théorie pas besoin d’actualiser leur logiciel pendant au moins trois ans après le lancement. Ainsi, cela réduit les coûts d’ingénierie associés à la prise en charge de multiples combinaisons différentes entre les versions de l’O.S. et les logiciels des équipementiers.

Une évolution qui demande des efforts chez les constructeurs

Mais l’évolution vers le programme Longevity GRF requiert quand même de satisfaire deux préalables.

D’abord, il faudra que les constructeurs de smartphones mettent à jour la version du noyau Linux trois ans après la sortie des produits concernés. Ce critère s’explique par le fait que Google ne supporte ses versions du noyau Linux que pendant quatre ans. Il faut donc que les fabricants basculent sur une branche plus récente, pour des raisons de sécurité.

Ensuite, les équipementiers ne pourront pas livrer des appareils tournant avec des versions d’Android qui sont quatre branches plus récentes que celle pour laquelle ils ont été conçus au départ. C’est pour contrarier le scénario dans lequel les équipementiers livrent des appareils qui n’auront que deux ou trois mises à jour sur les sept prévues.

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Un nouveau plan, qui s’accompagne de critères actualisés. // Source : Numerama avec Midjourney

La mise en place du Longevity GRF favorise la conservation de plus long terme des terminaux, qui ne seront pas trop rapidement « obsolètes ». Il y aura toutefois un inconvénient à avoir en tête. Des évolutions en lien avec le matériel pourraient ne pas passer, notamment à la fin du cycle des sept ans de mises à jour, en raison d’incompatibilités.

Reste enfin une réalité : le taux de renouvellement moyen. Le fait de fournir sept ans de mises à jour ne signifie pas que tout le monde sera aligné sur cette durée. En fait, des enquêtes ont montré qu’en France, un smartphone est conservé généralement entre deux et quatre ans. Ensuite, le téléphone est souvent revendu ou recyclé. Ou égaré dans un tiroir.

Source : Numerama

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