Google ne fait pas que mettre à disposition des outils d’intelligence artificielle entre les mains du public ou des entreprises ; le géant de la tech les utilise aussi en interne, et massivement, signe que les algorithmes sont de plus en plus efficaces. D’ailleurs aujourd’hui une partie significative du nouveau code produit chez Google est rédigé par de l’IA.
Un quart du code chez Google est rédigé par IA
Le 29 octobre, le directeur général de Google, Sundar Pichai, a organisé un point téléphonique pour présenter les résultats du troisième trimestre.
L’occasion de parler gros sous, mais aussi projets. Sans surprise, tant le sujet est présent dans l’actualité et les têtes, une large partie était consacrée à l’intelligence artificielle : c’est un levier de croissance très important pour le groupe, comme pour les autres poids lourds du numérique. Mais surtout, c’est un levier devenu indispensable en interne.
Selon Sundar Pichai, ses équipes utilisent l’IA comme améliorer le processus de développement des produits et services édités par Google. Et cela se fait à très large échelle : « plus d’un quart du nouveau code de Google est généré par l’IA, puis revu et accepté par les ingénieurs. »
L’intérêt, c’est évidemment de gagner en productivité : « cela permet à nos ingénieurs d’en faire plus et d’aller plus vite ». Cela peut également donner la possibilité, on le devine, de mobiliser son personnel sur d’autres tâches plus abstraites que de la programmation informatique pure et dure ou qui nécessitent une plus grande hauteur de vue.
En tout cas, si Google ne peut plus s’en passer, les ingénieurs restent bien sûr dans la boucle pour vérifier et contrôler la qualité du code produit par l’IA. Ce n’est qu’une fois ce préalable indispensable effectué, et les correctifs éventuels effectués, que les lignes sont déployées dans les produites et les services.
Vers de nouveaux licenciements chez Google ?
Cette trajectoire va-t-elle conduire Google à constater que son armada de développeurs n’est plus aussi utile qu’avant, et qu’il faudrait en remercier une partie ?
Déjà, en janvier 2023, Google avait licencié 12 000 salariés, soit 6,4 % de son effectif total. Cependant, Sundar Pichai avait assuré que ce n’était pas à cause de la place grandissante de l’IA générative. À l’époque, Google avait expliqué avoir sur-embauché du personnel, notamment durant la crise sanitaire du Covid-19, où les besoins étaient énormes et les (nouvelles) pratiques numériques en plein boom.
Depuis, la situation a changé avec la fin de la pandémie et le télétravail qui est en reflux. Reste que, malgré tout, l’IA générative s’installe petit à petit dans les entreprises, y compris dans celles qui éditent ces outils.
À ce stade, aucune rumeur ne fait état d’un nouveau plan de licenciements au sein de la firme de Mountain View, mais ces gains de productivité et la possibilité de basculer — toutes proportions gardées — une partie du travail sur l’IA ouvre forcément des hypothèses nouvelles. Il reste à voir si Google franchira un tel pas.
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