La Russie est contrainte de limiter le minage de bitcoin dans les régions touchées par le manque d’électricité.

Dès novembre, la Russie commencera à interdire le minage de cryptomonnaies dans certaines régions. Cette décision a été prise dans le contexte de pénuries d’électricité accentuées par l’invasion de l’Ukraine, selon les autorités énergétiques russes.

Cette nouvelle loi, qui impose des restrictions aux mineurs tant privés qu’industriels, a été signée début octobre, quelques mois après la légalisation du minage de cryptomonnaies pour les entreprises et entrepreneurs en Russie.

Ces nouvelles régulations apparaissent alors que les sanctions internationales prises à l’encontre de Moscou, après l’invasion de l’Ukraine, continuent de peser lourdement sur l’économie russe.

Le minage de bitcoins demande une grande puissance de calcul // Source : Canva
Le minage de bitcoins consomme fortement de l’électricité. // Source : Canva

Vladimir Poutine critique le minage de bitcoin

Le vice-ministre russe de l’Énergie, Ievgueni Grabchak, a indiqué que certaines régions, dont l’Extrême-Orient, le sud-ouest de la Sibérie et le sud de la Russie, sont déjà à saturation : « Les mineurs ont épuisé toute la capacité électrique disponible », rendant impossible toute nouvelle connexion au réseau jusqu’en 2030 au plus tôt.

« Le secteur énergétique dépend encore largement des infrastructures héritées de l’époque soviétique, et il faudra des années pour créer de nouvelles capacités », a-t-il ajouté. En seulement deux ans, la consommation électrique des cryptomineurs a augmenté de 14 %, épuisant les ressources énergétiques locales.

Vladimir Poutine a déjà pointé du doigt les cryptomineurs comme étant responsables des pénuries d’électricité dans certaines régions — comme la Bouriatie et l’Irkoutsk. Le ministère russe de l’Énergie avait même proposé d’augmenter les tarifs pour les mineurs de cinq à dix fois afin de prévenir un déficit énergétique.

L’impact de ces restrictions futures sur les efforts de numérisation financière de la Russie reste incertain, bien que le vice-ministre de l’Énergie a laissé entendre que cela pourrait freiner certains progrès dans ce domaine.

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