C’est l’histoire d’une abeille qui vient de contrarier les plans de Meta dans l’intelligence artificielle générative (GenAI). Comment ? En se trouvant pile là où le géant du net avait l’intention de construire un tout nouveau centre de données pour l’IA. C’est le Financial Times qui a signalé cette péripétie dans son édition du 4 novembre 2024.
Précisément, c’est la découverte d’une espèce rare d’abeilles sur le terrain retenu par Meta qui est venu contrecarrer la construction du data center aux États-Unis. Il n’est pas précisé de quelle espèce est composée ladite colonie, mais celle-ci apparaît suffisamment importante pour remettre en cause ce vaste chantier. Les abeilles, globalement, sont menacées.
La manière dont Meta entend enjamber l’obstacle n’est pas claire à ce stade. Cependant, compte tenu de sa communication publique sur les questions environnementales, et de son désir d’apparaître comme une société « green » et « eco-friendly », Facebook se retrouverait en difficulté s’il faisait fi de cet autre aspect environnemental : la biodiversité.
On peut supposer que Meta pourrait opter pour redéfinir un périmètre pour son centre de traitement de données, afin de plus empiéter sur le lieu de la colonie, ou tout simplement se relocaliser ailleurs. Selon les sources du FT, l’accord a été également émaillé de nombreuses autres complications, aussi bien écologiques que réglementaires.
Des besoins croissants en énergie, le nucléaire appelé à la rescousse
La nécessité de construire ce centre de données illustre la consommation très importante d’énergie que nécessite l’intelligence artificielle générative ainsi que les besoins croissants en matière de stockage. C’est d’ailleurs ici le principal challenge de la GenAI : fonctionner sans laisser derrière elle une empreinte environnementale catastrophique.
D’ailleurs, dans le cadre du projet de Meta, le centre aurait dû être alimenté par de l’énergie nucléaire. Celle-ci présente plusieurs mérites : elle peut être pilotée, contrairement aux installations éoliennes ou solaires, et elle s’avère également décarbonée. De cette façon, Meta peut tenir ses engagements en matière environnementale, sans renoncer à la GenAI.
L’orientation de Meta vers le nucléaire est une tendance que l’on observe ailleurs. D’autres poids lourds de la tech, également très investis dans l’IA générative, ont signé des accords similaires avec l’industrie nucléaire. C’est le cas notamment de Google, Microsoft ou Amazon. Des groupes qui ont aussi pris de engagements en matière de climat.
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