Que ce soit au Canada, au Japon, en Corée du Sud, ou dans les environnements urbanisés de la Chine, de l’Inde ou de la Russie, la musique en ligne est aujourd’hui « la forme la plus dominante de divertissement en ligne avec une augmentation de 25% du nombre d’utilisateurs comparé à 2003« . L’étude The Face of the Web 2004 d’Ipsos-Insight montre surtout d’étonnantes disparités entre les pays face à la gratuité d’accès à la musique en ligne.
En effet parmi les pays dont l’économie est développée, « le Canada a la population de téléchargeurs de musique qui ne payent pas la plus importante (64%), alors que la France a la plus petite (31%)« .
C’est donc au Canada que l’on piraterait le plus, alors que 69% des français seraient de bons élèves ayant bien appris les leçons de la Net Attitude ?
A moins que les Canadiens soient davantage friands de musique libre ?
L’on peut en douter.
Ne serait-ce pas davantage l’effet pervers de la politique de répression des majors, qui fait qu’en France il serait devenu plus difficile que jamais d’avouer ses pratiques de téléchargement, même auprès d’un institut de recherche ? Au Canada, au contraire, la seule tentative d’action judiciaire à l’encontre d’internautes a fait chou blanc il y a environ un an, et il règne depuis le sentiment que le P2P est parfaitement légal au pays de la poutine.
Les trois cinquièmes de la population internaute mondiale écoutent de la musique en ligne. Un tiers des internautes dans le monde ont téléchargé au moins une fois un morceau de musique. Et voilà que l’industrie musicale française installe quant à elle une politique de la Terreur qui pourrait totalement freiner le développement du marché.
Seulement 31% des Français qui téléchargent de la musique en France le font sans payer ? Ou 69% des Français sont-ils déjà terrorisés et font comme ces « salopes » des années 1970 qui avortaient en cachette, mais avortaient quand même ?
Le 26 novembre 1974, l’avortement fût légalisé en France. Les salopes devinrent des femmes libres de leur choix, encouragées à la contraception préventive, mais forcées ni à l’abstinence, ni à l’éducation d’un enfant non souhaité.
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