Sonos a rafraîchi sa barre de son haut de gamme. Si, d’extérieur, elle ressemble beaucoup à la Arc, la Arc Ultra a tout changé à l’intérieur. Pour des performances de haute volée, avec des améliorations dans tous les domaines. Notre verdict.

Je ne vous cache pas que j’attendais la Arc Ultra avec impatience. Utilisateur très satisfait de la Arc depuis 2020, au point d’avoir remplacé mon home cinéma associant plusieurs enceintes par un système Sonos complet, j’étais impatient à l’idée de voir les évolutions qu’apporterait la marque à son vaisseau-amiral du salon. Voici donc la Arc Ultra, une barre de son lancée un peu en catimini, après plusieurs mois compliqués en raison d’une mise à jour de l’application qui a tout cassé.

J’attendais en réalité une barre de son à la puissance supérieure, susceptible de mieux accompagner une paire d’enceintes Era 300 (petit bijou acoustique commercialisé depuis 2023). À en juger par la manière dont Sonos a communiqué sur la Arc Ultra, on pourrait croire qu’elle n’est qu’une version 1.5 de la Arc, avec un prix d’ailleurs identique (999 €). Mais la nouvelle barre de son apporte des évolutions plus que notables, ce qui en fait une référence instantanée sur son segment. Avec deux Era 300 en plus, l’expérience est vraiment spectaculaire — surtout en Dolby Atmos.

Un design toujours aussi sobre

Sonos est connu et reconnu pour la sobriété de ses produits, ainsi que pour leur qualité de fabrication. Livré dans un packaging valorisant, disponible en blanc comme en noir, la Arc Ultra s’habille d’une immense coque en métal percée du plus bel effet. C’est fonctionnel et efficace, sachant que le design est finalement assez proche de la Arc. Tout juste est-elle un chouïa plus large et un peu moins haute (ainsi, elle entravera moins le bas du téléviseur). En option, vous pouvez l’accrocher au mur.

La Arc Ultra hérite de la nouvelle disposition de contrôle des produits Sonos, à savoir une zone tactile sur laquelle il suffit de glisser son doigt pour gérer le volume. À l’arrière, on retrouve la même connectique : un unique port HDMI à relier à son téléviseur (en ARC ou eARC), un port Ethernet (en cas de Wi-Fi défaillant) et un dernier port pour l’alimentation. Sur ce point, il n’y a aucun changement par rapport à l’Arc, sinon que l’adaptateur optique n’est plus fourni.

Sonos Arc Ultra // Source : Sonos
Ce que renferme la Sonos Arc Ultra. // Source : Sonos

Si, d’extérieur, la Arc Ultra ressemble beaucoup à la Arc, à l’intérieur, tout a changé. Les ingénieurs de Sonos ont revu de fond en comble l’architecture acoustique de la barre de son. Elle passe de 11 à 14 haut-parleurs et est notamment équipée d’un woofer compact animé par la technologie Sound Motion. Cette dernière serait « l’une des innovations les plus importantes dans le domaine de l’ingénierie audio depuis près de 100 ans », avec une réduction des haut-parleurs sans compromis sur la qualité de restitution. Au niveau de la restitution sonore, d’ailleurs, la Arc Ultra promet un rendu en 9.1.4, contre 5.0.2 pour la Arc.

Sonos Arc Ultra // Source : Sonos
Deux coloris pour la Sonos Arc Ultra. // Source : Sonos

La configuration simple

Compatibilité Bluetooth

La Arc Ultra gagne la compatibilité Bluetooth pour lire encore plus facilement du contenu. Sinon, il y a toujours la lecture via Wi-Fi (depuis l’application), en AirPlay 2 ou en Spotify Connect. Pas de Chromecast, en revanche.

Sonos a repoussé la sortie de la Arc Ultra pour une bonne raison : l’application a connu plusieurs semaines de déboires après une refonte ratée. L’entreprise a corrigé tout ou partie des problèmes et, ainsi, la configuration de la Arc Ultra se fait en quelques minutes. Il suffit de la brancher et de suivre les instructions, l’étape la plus longue étant certainement la mise à jour. Il faudra simplement veiller à bien la relier au port ARC ou eARC de son téléviseur pour que tous les autres produits de votre installation puissent profiter de ses qualités.

La configuration de la Arc Ultra se fait en quelques minutes

Sinon, il faut rappeler que les produits Sonos s’intègrent dans un écosystème complet, à la fois multi-channel (plusieurs enceintes ensemble) et multi-room (plusieurs pièces). L’application permet de tout piloter, que ce soit pour lire une playlist sur plusieurs enceintes à la fois ou créer un home cinéma dans une même pièce (avec un caisson de basse et des enceintes à l’arrière).

L’application Sonos autorise aussi quelques réglages. À ce sujet, on ne peut qu’encourager à activer la fonctionnalité Trueplay, qui effectue un calibrage précis à partir du microphone de votre smartphone (ce qui suppose d’agiter le bras dans la pièce). Les options manuelles (basses, aigus, audio vertical…) sont à utiliser avec parcimonie, tant ils peuvent dénaturer le rendu général. Pour le coup, le Trueplay améliore considérablement l’expérience, sans trop se prendre la tête.

La Arc Ultra est livrée sans télécommande, mais vous pouvez contrôler le volume depuis votre canapé grâce à l’application ou via la télécommande votre téléviseur (ou de votre Apple TV au besoin).

Sonos Arc Ultra // Source : Sonos
La barre Sonos Arc Ultra. // Source : Sonos

Tout est mieux avec la Sonos Arc Ultra

Compatibilité Sonos Ace

La Arc Ultra peut bien évidemment envoyée le son vers le Ace, d’une simple touche sur le casque audio de Sonos.

Sonos a ciblé les deux principaux défauts de la Arc : le rendu des basses (sans caisson) et la qualité des dialogues. Et autant le dire tout de suite, les progrès réalisés sont assez ahurissants. La belle réserve de grave change tout dans la plage dynamique, avec un rendu qui occupe plus l’espace et gagne en puissance et profondeur. Les basses sont tellement bien travaillées que l’usage d’un caisson additionnel — tout de même facturé 800 € — s’avère beaucoup moins pertinent dans un espace restreint. Il faudra un salon plus étendu pour justifier son acquisition (sachant qu’on peut en associer deux, au cas où).

Sur le registre des voix, il faut là encore tirer notre chapeau à Sonos. L’intelligibilité est exemplaire, avec une découpe précise et appréciable, même avec du bruit en arrière-plan. La Arc Ultra offre d’ailleurs trois réglages différents, et le plus bas réalise déjà de belles prouesses pour améliorer considérablement l’écoute. Les dialogues ne sont pas toujours très simples à traiter et à retranscrire, et voir la Arc Ultra en fait un argument constitue une sacrée plus-value.

Sonos Arc Ultra // Source : Sonos
L’expérience Sonos Arc Ultra ultime (mais c’est plus de 2 500 €). // Source : Sonos

On retrouve autrement une écoute équilibrée, détaillée et juste, avec un excellent travail de spatialisation (sur les côtés, en tête) qui étend la scène sonore (sur les jeux vidéo, c’est incroyable). On perçoit même quelques effets d’élévation, mais, comme c’est déjà le cas pour la Arc, ils ont du mal à passer à l’arrière (impression de demi-dôme). Sur des contenus en Dolby Atmos chargés en effets (pas de compatibilité DTS:X), la Arc Ultra n’a aucun mal à assumer et assure un spectacle valorisant, précis et puissant. Si vous passez des haut-parleurs de votre téléviseur à cette barre, vous n’allez pas en croire vos oreilles. En utilisation musicale, il y a du mieux également, même si la Arc Ultra est quand même davantage destinée aux contenus en vidéo.

On n’a pas manqué d’associer la Arc Ultra à deux caissons (c’est trop) et à une paire de Era 300 (des enceintes conçues pour le Dolby Atmos). Et là… le plaisir immersif est époustouflant, avec des effets qui fusent de partout. Sur le film The Fall Guy, disponible en Dolby Atmos sur myCanal, on a eu l’impression d’être plongé au plus près de l’action, avec une générosité débordante et une barre de son jamais submergée (au contraire du spectateur). Dans les jeux vidéo, on vous laisse imaginer les bénéfices (faites attention au volume ou prévenez vos voisins). C’est franchement bluffant, même si cette configuration dépasse les 2 500 €.

Le verdict

Au regard de la manière dont a été lancée la Arc Ultra, on aurait pu croire à une simple version 1.5 de la plus premium des barres de son Sonos. En réalité, les ingénieurs ont tout changé et la nouvelle architecture acoustique fait des merveilles sur certains points où la Arc simple avait parfois des lacunes (les voix et les basses).

Si vous cherchez une barre de son simple à utiliser (la configuration se fait en quelques minutes depuis l’application qui a été corrigée) et très performante, alors vous pouvez y aller les yeux fermés. Entre sa spatialisation exemplaire (un chouïa en retrait sur les effets Atmos quand elle est seule), son rendu détaillé et équilibré et sa polyvalence, la Arc Ultra mérite énormément d’éloges. Le tout dans un design sobre, efficace et haut de gamme.

Il ne restera plus qu’à lui flanquer un caisson de basse et deux Era 300 pour créer un home cinéma, certes onéreux, mais terriblement spectaculaire.

Cet article existe grâce à

Les abonnés Numerama+ offrent les ressources nécessaires à la production d’une information de qualité et permettent à Numerama de rester gratuit.

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l’I.A, contenus exclusifs et plus encore. Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !