En Europe, quand on se connecte à un site pour la première fois, on doit consentir à l’utilisation de cookies. Une disposition qui date de 2002 (directive ePrivacy 2002/58), qui a été renforcée en 2018 avec l’entrée en vigueur du RGPD. Les sites ont l’obligation de vous informer sur les cookies présents, en vous donnant la possibilité de désactiver tout ce qui n’est pas essentiel.
À l’étranger, ces dispositions sont souvent moquées, puisqu’on présente l’Europe comme un territoire où l’on doit consentir à tout. L’entreprise Legiscope, qui vend des solutions pour se mettre en conformité avec le RGPD, s’est amusée à calculer dans un billet de blog le temps perdu par habitant en Europe.
575 millions d’heures par an : un calcul très approximatif, mais marrant
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Selon Legiscope, tous les habitants de l’Union européenne réunis passeraient 575 millions d’heures par an à approuver (ou refuser) des bannières cookie. L’entreprise part du fait que 90 % de la population européenne utilise Internet, ce qui lui permet donc d’estimer à 404,28 millions le nombre d’utilisateurs amenés à approuver des bannières quotidiennement (et à 61,2 millions le nombre de Français).
En moyenne, un internaute visiterait 100 sites par mois, soit 1 200 par an (en multipliant ce nombre par 12, ce qui n’est très certainement pas scientifique). 85 % des sites auraient des bannières, ce qui reviendrait à 1 020 interactions par an. Le site n’explique par sa méthodologie, mais indique que l’on passerait en moyenne 5 secondes par interaction, soit 5 100 secondes par an et par personne, ce qui correspond à 1 heure et 25 minutes.
Le site, qui pointe la perte de temps en Europe, pense que l’Union européenne perd 14 milliards d’euros par an à cause de ce temps perdu. Cela ne se base évidemment sur aucune réalité mathématique, d’où l’importance de traiter ces données avec précaution. Legiscope n’est ni un média, ni un institut de sondage. Il s’agit avant tout d’une entreprise qui souhaite faire parler d’elle. Il est peu probable que les cinq secondes passées sur chaque site correspondent vraiment à du temps de travail gâché.
En conclusion de son billet de blog, Legiscope appelle à une révision de la directive européenne, afin de mieux s’adapter à la compétition internationale. Il est peu probable que qui que ce soit écoute l’entreprise spécialisée, qui s’offre un joli coup de pub aussi absurde qu’amusant. Il y a certainement une vérité dans son estimation : valider des bannières prend du temps. Mais il est peu probable que des bannières affectent autre chose que l’expérience utilisateur.
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