Annoncé en février 2024, Sora, le générateur de vidéos d’OpenAI, est enfin disponible.
La troisième case du calendrier de l’Avent du créateur de ChatGPT était consacrée à cet outil aussi impressionnant que terrifiant, qui peut générer des vidéos réalistes à partir de mots ou de photos. L’information a été révélée le 9 décembre dans un live-stream. Toutes les annonces d’OpenAI sont à retrouver sur notre page dédiée.
L’Europe privée de Sora au lancement : une habitude malheureuse
Commençons par la mauvaise nouvelle : Sora est indisponible en France et dans l’Union européenne, en raison d’une réglementation plus stricte en matière de gestion des données personnelles et d’usage de l’intelligence artificielle. Cette situation n’est pas nécessairement amenée à durer, OpenAI a l’habitude de sortir ses nouveautés en Europe dans les semaines qui suivent le lancement international.
Dans 160 pays, Sora est disponible aujourd’hui. Le service n’est pas accessible directement depuis ChatGPT, mais depuis Sora.com. OpenAI le présente comme un formidable outil créatif pour générer des vidéos très simplement. Notre premier test de Sora révèle néanmoins des limites techniques.
Bonne nouvelle : Sora est accessible en France avec un VPN. On vous explique comment faire ici.
Comment essayer Sora ? Quel abonnement faut-il posséder ?
Sora-Turbo est le premier modèle lancé par OpenAI (il avait fuité il y a quelques jours). Le grand public peut y avoir accès dès le 9 décembre depuis sora.com, à condition de posséder un abonnement ChatGPT Plus (20 dollars par mois) ou ChatGPT Pro (200 dollars). La version gratuite de ChatGPT est exclue pour l’instant.
- Avec un abonnement ChatGPT Plus, on peut générer 50 vidéos Sora par mois. La qualité maximale est 720p, pour une limite de 5 secondes.
- Avec un abonnement ChatGPT Pro, on peut en générer 500, en 1080p. La durée maximale est de 20 secondes, avec la possibilité d’exporter sans watermark.
Comment fonctionne Sora ?
Sora prend la forme d’une galerie avec les créations d’autres utilisateurs. Chaque vidéo peut être ouverte, avec la possibilité de voir le prompt saisi par le « créateur ». Il y a aussi des outils d’édition.
Pour générer une vidéo dans Sora, il suffit d’insérer une phrase. L’utilisateur peut choisir le format (16:9 ou carré par exemple), la qualité, la durée (entre 5 et 20 secondes) et le nombre de propositions qu’il souhaite (jusqu’à 4 vidéos). Il peut ensuite envoyer sa demande pour qu’OpenAI lui envoie des vidéos;
Pour aller plus loin, OpenAI a mis en place une fonction nommée « Storyboard ». Elle permet de générer une vidéo sur mesure en demandant des plans précis, comme avec un logiciel de montage. Sora sait donc exactement ce que vous voulez et réalise le film rêvé de son utilisateur. Chaque plan peut avoir sa propre description.
Une des forces de Sora est qu’il peut générer des vidéos à partir d’images, qu’il anime virtuellement. On peut notamment mettre une photo dans un storyboard pour donner un point de départ à l’outil, qui créera ensuite la vidéo dictée.
Avec la fonction « Remix », Sora peut modifier un détail d’une vidéo. Il conserve l’idée d’origine, mais peut rajouter/supprimer un élément ou changer son format.
Avec « Recut », Sora permet de continuer une vidéo existante, en l’éditant comme s’il s’agissait d’images qui existent vraiment. L’outil n’a pas été conçu pour seulement générer des vidéos, mais aussi pour servir à de l’édition professionnelle. On peut d’ailleurs demander une transition précise, pour reproduire un effet cinématographique.
Sora sera-t-il un générateur de fake news ?
En principe, Sora est censé être capable d’identifier la présence d’un mineur, d’une personnalité publique ou d’un élément copyrighté (un personnage de marque par exemple). Sora est censé refuser toute demande problématique, afin de ne pas créer des fausses images. OpenAI dit avoir travaillé pour éviter que ces règles puissent être dépassées, même si des failles pourraient toutefois demeurer. Les vidéos ont généralement un watermark en bas à droite, même s’il peut être supprimé sur demande.
OpenAI a insisté sur un élément important durant sa conférence de presse : nous ne sommes qu’au début de Sora. Le produit s’améliorera avec le temps, mais a un grand potentiel selon l’entreprise. Il est disponible dès maintenant dans « la quasi-totalité des pays », hors Union européenne.
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