Susceptibles ? Lors de la conférence Music 3.0 organisée le 20 avril dernier à Paris, nous avons pu parler avec le représentant de l’une des grandes maisons de disques internationales que l’on a tradition d’appeler « majors ». « Je vous connais bien, vous êtes dans mes feeds RSS« , nous apprenait alors ce lecteur inattendu.
S’ensuivit alors une discussion sur les positions tranchées de chacun, et le souhait de pouvoir enfin communiquer ensemble. « Nous serions ravis de pouvoir relayer les initiatives positives que vous avez dans la promotion de vos artistes« , indiquions-nous très sincèrement à notre interlocuteur. « Nous ne sommes pas là pour vous faire la guerre mais pour faire avancer les choses dans le bon sens« . A priori ouvert, notre interlocuteur nous promet de nous envoyer ses communiqués de presse pour que nous puissions en faire le relai ici-même. La conversation s’engage bien.
Et puis nous prononçons la phrase qu’il ne fallait pas dire :
« Il n’y a jamais eu de dialogue entre nous jusqu’à présent« .
Choqué de notre arrogance, le représentant de la major rompt toute discussion : « Si c’est pour nous critiquer c’est pas la peine« .
Depuis le 20 avril, nous n’avons encore jamais reçu le moindre communiqué de la part de la major.
Ratiatum, ce n’est pas un média
Il y a quelques jours, nous adressions aux deux principaux groupements de majors en France une demande de réception de leurs communiqués respectifs. Rien de plus classique pour n’importe quel média qui souhaite une vue claire et globale sur les thèmes qu’il traite.
Alors que nous attendons toujours la réponse de l’une, l’autre nous répondit sèchement : « les communiqués de presse ne sont envoyés qu’aux journalistes« .
Ainsi Ratiatum a eu son magazine en kiosque pendant quatre mois, son rédacteur en chef (qui écrit ces lignes) continue de publier de nombreux articles dans la presse spécialisée, est cité régulièrement dans d’autres média, mais l’on nous ferme la porte au nez.
Soit, nous décrochons notre téléphone, pensant à une incompréhension sur l’origine de la demande.
D’incompréhension il n’y avait pas.
« Ma hierarchie m’a demandé de refuser votre demande, parce que que vous êtes 100% contre nous« , nous explique la chargée de communication. Elle ajoute que selon cette même hierarchie, il ne sert à rien de nous envoyer les communiqués, car nous en ferions « n’importe quoi ».
Nous parvenons cependant à nous entendre, et nous recevrons probablement bientôt les prochains communiqués de l’organisation.
Si la hierarchie donne cette fois son accord…
Encore faut-il qu’elle accepte le syllogisme très simple selon lequel nous avons besoin de lire leurs communiqués pour pouvoir en parler correctement, ou qu’en l’absence de communiqués, nous serons condamnés à devoir toujours critiquer leur absence de dialogue, et critiquer les actions qu’elles ne souhaitent pas nous expliquer…
Nous le disons donc haut et fort. A vous, chers lecteurs, qui êtes contre nos points de vue et souhaitez que nous en discutions : écrivez-nous.
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