BitTorrent s’est toujours démarqué des réseaux concurrents par son absence de moteur de recherche et une architecture extrêmement segmentée par des trackers localisés. Ces deux spécificités ont été très largement responsables de la force du réseau qui s’est très rapidement démarqué comme étant davantage un outil de distribution que de partage.
Mais en début de mois, le très populaire Azureus est venu ajouter une table de distribution (DHT) qui permet de décentraliser les trackers entre les différents utilisateurs du logiciel. Plutôt que d’interroger systématiquement un tracker situé sur un même et unique serveur pour tous les utilisateurs, la DHT permet de distribuer les informations entre tous les clients. Finis, donc, les trackers saturés ou totalement indisponibles.
La nouvelle version beta de BitTorrent ajoute une couche réseau basée sur le protocole Kademlia (déjà employé par eMule et eDonkey), qui reprend le même principe que l’évolution apportée par Azureus. « Beaucoup parmi vous ont des blogs et des sites web, mais vous n’avez pas les ressources pour mettre en place un tracker. Dans la nouvelle version, nous avons créé une méthode de publication optionnelle ‘trackerless’« , annonce Bram Cohen. « N’importe qui avec un site web et une connexion Internet peut héberger un téléchargement BitTorrent« .
En pratique, le système fait de chaque utilisateur un mini tracker. Lorsque quelqu’un veut distribuer un fichier et génère le torrent correspondant, il peut désormais choisir d’utiliser le système trackerless ou le système traditionnel centralisé. L’avantage de s’en remettre encore à ce dernier est qu’un tracker installé sur un serveur permet d’avoir un contrôle total sur la distribution et d’étudier précisemment les volumes de téléchargements, ce que ne permet pas la décentralisation du tracker.
A quand maintenant le moteur de recherche ? Bram Cohen s’y est toujours refusé, mais les DHT dans BitTorrent n’étaient pas non plus dans ses projets…
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