Le passeport pourrait devenir dématérialisé. Des expérimentations dans les aéroports cherchent même à s’en passer. Dans l’Union européenne, une application est en préparation.

Et si, dans quelques années, on n’avait plus besoin de passeport pour voyager ? Et si le passeport devenait numérique ? Les pays voudraient se passer le plus possible de ce papier d’identité et travaillent à des solutions dématérialisées.

Plus besoin de passeport à l’aéroport : c’est déjà en phase de test

Comme le rapporte Wired, des aéroports dans certains pays testent différents niveaux de voyage sans passeport :

  • Finlande ;
  • Canada ;
  • Pays-Bas ;
  • Émirats arabes unis ;
  • Royaume-Uni ;
  • Italie ;
  • États-Unis ;
  • Inde ;
  • Singapour.

Dans l’exemple de Singapour, les ressortissants ont pu prendre l’avion à destination et en provenance de la cité-État sans passeport. Quant aux visiteurs étrangers, ils ont pu sortir du pays sans le précieux document. Les autorités singapouriennes déclarent que plus d’un million et demi de personnes ont pu profiter de ce système.

Un passeport français // Source : Pixabay/CC
Un passeport français // Source : Pixabay/CC

L’avantage de se passer de passeport, c’est que cela accélère les déplacements au sein des aéroports. Lors d’une expérimentation en Finlande, l’application expérimentale permettait d’avoir des contrôles de huit secondes, avec une vérification technique de deux secondes.

Le passeport numérique : comment ça marche ?

Selon les essais, les procédés techniques sont différents, mais la manière de fonctionner est la même. Depuis 2009, les passeports sont tous dotés d’une puce NFC, qui comprend ces informations :

  • État civil : nom de famille, prénoms, date de naissance, nationalité, etc. ;
  • Adresse postale ;
  • Date de délivrance et de fin de validité ;
  • Numéro de passeport ;
  • Photographie d’identité ;
  • Empreintes digitales.

Ces données peuvent être stockées localement sur son smartphone. C’est d’ailleurs ce que prévoit l’Union européenne avec une application de voyage officielle. D’ici quelques années, on pourra « montrer » son passeport en posant son smartphone sur un lecteur de puce NFC. Il faudra aussi faire scanner son visage par une caméra de reconnaissance faciale.

Il y a encore des obstacles au passeport dématérialisé

À l’évidence, le passeport dématérialisé suscite des questions en matière de protection des données. Il laisse la place à des technologies de surveillance, comme la reconnaissance faciale. Se pose aussi la question de l’infrastructure : qui pourra l’utiliser ou la contrôler ? D’autant plus que les pays n’ont pas la même manière de traiter les données et pas les mêmes exigences en matière de protection.

8 000 passeport français sont en ligne. // Source : Pixabay / Numerama
8 000 passeport français sont en ligne. // Source : Pixabay / Numerama

L’Organisation de l’aviation civile internationale (l’OACI, liée aux Nations Unies) soulève aussi le risque de la « fraude au sosie », qui existe déjà, mais que cette technologie ne résoudra pas. Il y a également des risques de piratage, de panne des systèmes (et des retards qu’ils pourraient causer), ou encore des « faux rejets », fait remarquer Wired.

Quid de la France et de l’Union européenne ?

La France a bien son application France Identité, pour le permis de conduire, la Carte Vitale ou encore la carte nationale d’identité. Cependant, le passeport ne fait pas partie des documents qui pourraient arriver dessus.

Source : France Identité
Source : France Identité

Sur le Vieux Continent, il y a le « portefeuille numérique européen », sur lequel la Commission européenne travaille. Il s’agit là de remplacer Apple Pay et Google Wallet, en proposant un protocole permettant d’accéder à ses documents officiels. Le passeport est prévu pour une future application de voyage mise en place par l’UE, comme le fait remarquer Frandroid. Cette application « elle pourra être utilisée par tous les citoyens de l’UE et ressortissants de pays tiers titulaires d’un passeport biométriques […] qui voyageront à destination ou en provenance de l’espace Schengen », précisait la Commission. Pas d’arrivée prévue avant 2030 pour ce service.

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