Xiaomi a décoché jeudi sa première flèche destinée à lui permettre de régner sur le monde de la réalité virtuelle dans l’Empire du Milieu. Et pour y parvenir, l’entreprise a choisi de se focaliser sur un produit très grand public.
À l’instar d’un cardboard ou d’un Gear VR, l’entreprise chinoise a choisi de ne pas développer un coûteux casque de réalité virtuelle disposant de son propre écran, mais de fournir un casque-boitier dans lequel le smartphone tient le rôle principal. Le dispositif s’adapte à tout type de smartphone, allant de 4,7 à 5,7 pouces. L’application, de son côté, devrait être compatible avec tous les appareils Android, et non les seuls téléphones de la marque.
Parce qu’il doit être porté sur la tête, le casque Mi VR Play — c’est son nom — a l’originalité d’être conçu en lycra, une matière textile très légère et résistante. De quoi soulager le cou et lui permettre de résister à des chocs modérés.
Le prix du casque est encore inconnu. Il devrait néanmoins se situer bien en-dessous du Gear VR de Samsung, , qui coûte 99 € et qui a le désavantage d’avoir une armature à base de plastique qui la rend lourde et peu confortable. En fait, le prix du casque de Samsung s’est surtout justifié par l’accord signé avec Oculus qui lui fournit du contenu exclusif.
Un portail asiatique vers la VR
En marge du matériel, Xiaomi s’engage aussi dans la bataille du contenu. En tout cas, en Chine. Des premiers partenariats d’ampleur comprenant des médias, Condé Nast Traveler par exemple, ont été conclus, et des liens ont été tissés avec des entreprises de la tech. C’est le cas de YouKu, l’équivalent chinois de YouTube, mais également Dooribun, une entreprise sud-coréenne de réalité virtuelle. En dehors des univers Oculus et Daydream, Xiaomi a travaillé sur une boutique pour les contenus, plutôt prometteuse.
Ce qui portera l’adoption du casque, en dehors de son prix et de sa disponibilité, ce seront avant tout les contenus qui lui seront attribués. À ce titre, en formant une forme d’alliance asiatique avec des partenaires de longue date, Xiaomi se voit déjà comme le portail de référence vers une réalité virtuelle peu onéreuse, diversifiée et populaire.
La disponibilité du casque n’a pas été indiquée par le constructeur, ni s’il a une chance d’être proposé en Occident. C’est loin d’être garanti : car même si le casque semble plutôt bien pensé, il ne faut pas perdre de vue le fait que les contenus de réalité virtuelle sont pour le moment adressés à un public asiatique.
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