Le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (SELL) qui représente les éditeurs de logiciels de jeux-vidéo en France, a présenté mardi ses nouveaux modes d’actions contre le piratage sur Internet. La CNIL lui avait donné son accord le 23 mars dernier pour la réalisation d’un fichier identifiant les « pirates » par leurs adresses IP. Fort de ce feu vert, le SELL s’est associé à CoPeerRight Agency, une société spécialisée dans la traque des internautes sur les réseaux P2P.
Depuis, 100.000 internautes auraient déjà été repérés, mais pour la plupart, aucun enregistrement d’IP n’a été réalisé. En se servant des fonctions de messagerie instantanée impantés dans la plupart des clients P2P, « le Sell envoie un message d’avertissement aux contrefacteurs identifiés, pour leur rappeler les lois en vigueur en France« , explique le syndicat. A ce stade, « aucun procés verbal de constat d’infraction n’est dressé et aucune donnée à caractère personnelle n’est conservée« .
Ce qui intéresse le SELL, ce sont avant tout les releasers. Seuls ces derniers seront poursuivis en justice.
Toutes les secondes, CoPeerRight Agency envoie des requêtes sur les moteurs de recherche des réseaux Peer-to-Peer afin de pouvoir identifier en temps quasi réel l’arrivée de nouveaux fichiers contrefaits. Dès qu’un fichier inédit apparaît, « le fichier est téléchargé automatiquement pour pouvoir vérifier la matérialité du délit« . Les données personnelles concernant la personne qui met en partage ce nouveau fichier sont notées, et un procès verbal est dressé par un agent assermenté du SELL, en vue d’un procès futur.
Tarir la source en jouant sur la peur de publier de nouveaux jeux-vidéo contrefaits, c’est sans doute une bonne stratégie. Mais les groupes de releasers, très soudés et organisés, n’auront aucun mal à se protéger de ces identifications. Seuls les releasers de seconde main seront au final inquiétés…
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