Les préparatifs se poursuivent pour le prochain lancement d’Ariane 6, attendu dans les semaines à venir. La charge utile, le satellite CSO-3, est arrivée au centre spatial guyanais. L’armée française en attend beaucoup.

Très attendu, notamment par l’armée française, le prochain vol d’Ariane 6 voit ses préparatifs entrer dans leur dernière ligne droite. Cette semaine, il y a eu l’arrivée très attendue de la charge utile, le satellite d’observation CSO-3 (Composante Spatiale Optique 3). Il a été réceptionné dans la journée du 15 janvier au centre spatial guyanais.

On ignore à ce stade quelle sera la date retenue pour lancer CSO-3. On parle d’un lancement aux alentours de la mi-février, mais « les détails de la date de lancement seront partagés dans les semaines à venir », s’est contenté de dire Arianespace dans son communiqué. Cette mission VA263 sera en tout cas la première à vocation commerciale pour Ariane 6.

Ariane 6 a déjà eu l’occasion de voler pour la toute première fois à l’été 2024. À bord se trouvaient 9 cubesats, 5 expériences, déployeurs et capsules de rentrée atmosphérique. Globalement, le tir avait été un succès, malgré un écart dans la trajectoire de vol et l’impossibilité d’effectuer la rentrée atmosphérique de l’étage supérieur.

Un satellite militaire d’observation spatiale, au moment où les tensions montent

Dernier satellite d’une série de trois, CSO-3 est un appareil à vocation militaire : il doit compléter la nouvelle constellation française dédiée à l’imagerie spatiale. Grâce à eux, l’armée bénéficie d’un renseignement de meilleure qualité, avec deux satellites évoluant à 800 km d’altitude, et le dernier à 480 km — à quasi-hauteur de l’ISS.

L’armée française attend CSO-3 avec impatience, à une époque où les crises et les conflits émergent un peu partout : guerre entre la Russie et l’Ukraine, conflit au Proche-Orient au Liban, en Israël et en Palestine, échanges de tirs entre l’Iran et Israël. À cela s’ajoutent la Syrie, le Yémen, les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, le Sahel…

Composante spatiale optique CSO
Vue d’artiste de CSO. // CNES

Un troisième engin d’observation national ne sera pas de trop pour suivre tous ces fronts, chauds ou pas, ainsi que pour d’autres nécessités, ailleurs dans le monde. CSO-1 a été déployé en 2018 et CSO-2 en 2020. CSO-3 aurait dû s’envoler en 2021, puis 2022. Mais les circonstances (reports d’Ariane 6 et épidémie de coronavirus) ont perturbé le planning.

Les lancements depuis le centre spatial guyanais bénéficient couramment d’une protection militaire, qui inclut des soldats à pied tout autour de la base, quelques patrouilleurs maritimes, des hélicoptères avec des tireurs et des moyens de défense sol-air. C’est ce qu’on appelle l’opération Titan. Il y a aussi un radar qui surveille les environs.

Certaines missions plus sensibles entraînent toutefois un renforcement très net de l’opération Titan. Ce sera le cas avec CSO-3. À cet effet, l’armée dépêche depuis la métropole un groupe aérien composé d’avions de chasse Rafale, avec un avion ravitailleur. D’autres moyens peuvent être mobilisés, selon les besoins du moment.

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