Google continue de creuser la tombe de Flash. Bien décidé à faire entrer au plus vite le format dans les livres d’histoire, le moteur de recherche américain vient de dévoiler les prochaines étapes de sa stratégie. Et c’est à travers Chrome, son navigateur web, dont les parts de marché dans le monde sont les plus importantes, que son opération anti-Flash sera mise en œuvre.
Deux dates sont à retenir : septembre et décembre 2016.
Au mois de septembre, dans tout juste quelques semaines, la version 53 de Chrome empêchera le chargement de tous les contenus Flash se trouvant en arrière-plan sur une page web. Cette phase devrait déjà améliorer sensiblement le confort de navigation des internautes, puisque « 90 % du Flash sur le web s’exécute en fond pour gérer des choses comme les données analytiques ».
Trois mois après, il y aura une bascule qui s’effectuera avec la version 55 du logiciel. Il est question de faire du HTML5 l’expérience par défaut sur le web, à l’exception des sites qui ne reposent que sur le format Flash. Un avertissement sera alors affiché dans Chrome afin de demander à l’utilisateur s’il souhaite activer le plugin pour que la page s’affiche convenablement.
Les avantages du passage à l’HTML5 sont connus et multiples. En comparaison de Flash, cette technologie est plus véloce, plus légère et plus réactive. De plus, elle pèse moins sur les ressources du PC et préserve davantage l’autonomie de la batterie. Elle est également moins exposée aux incidents de sécurité, tandis que le format d’Adobe a souvent eu à faire à des vulnérabilités plus ou moins graves.
Face à l’HTML5, les arguments de Flash ne pèsent pas lourd
En mai, Google avait déjà communiqué sur l’abandon de Flash, en prévoyant toutefois une exception pour dix sites dont l’importance nécessite quelques aménagements : c’est le cas de YouTube, Facebook, Yahoo, Twitch, Amazon, Live et de quelques sites russes (VK, Yandex, OK, Mail). Pour certains d’entre eux, la migration vers la technologie HTML5 est déjà engagée, mais c’est un changement qui prend du temps.
Google n’est pas le seul éditeur de navigateur web à contribuer activement à la mise au rebut de Flash. Les trois autres grands acteurs du secteur, à savoir Microsoft avec Edge, Mozilla avec Firefox et Apple avec Safari, sont aussi en train de suivre un calendrier qui doit aboutir à la neutralisation complète de ce format dans les prochains mois.
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