Six ans après sa création, YouTube est devenu un incontournable du web mondial. Pour preuve, la plate-forme a dévoilé quelques chiffres très flatteurs pour son service : 3 milliards de vidéos vues chaque jour et 48 heures de contenus envoyés chaque minute. Mais ces excellentes statistiques mettent également en lumière la mise à l’écart progressive des technologies P2P pour diffuser des contenus.

Ce sont des chiffres qui donnent le tournis. Alors que le premier forum eG8 a fermé ses portes mercredi, Google a fêté de son côté le sixième anniversaire de YouTube. La plate-forme américaine, ouverte en mai 2005, a dévoilé à cette occasion de nouvelles statistiques démontrant, si cela était encore nécessaire, l’extrême popularité du service auprès des internautes du monde entier.

Racheté par Google en 2006 pour 1,65 milliard de dollars, YouTube est désormais un site incontournable sur la toile. Chaque jour, c’est plus de 3 milliards de vidéos qui sont visionnées par les internautes. C’est une augmentation de 50 % par rapport à l’année précédente.

Pour mettre en perspective des nombres, Google souligne que ce chiffre équivaut à un humain sur deux regardant une vidéo YouTube chaque jour. Si la population française est composée de 65 millions d’individus, c’est comme si chaque Français visionnait quotidiennement près de 46 vidéos. Du côté des envois de vidéos, les chiffres sont tout aussi impressionnants.

La plate-forme explique qu’elle réceptionne chaque minute plus de 48 heures de contenus, soit deux jours entiers. Là encore, la progression par rapport à l’an passée est fulgurante : 100 % ! Sans surprise, la progression du haut et du très haut débit, l’amélioration des infrastructures dans les pays émergents et la multiplication des mobiles sont autant de facteurs ayant contribué à cette hausse.

Ces chiffres, très flatteurs pour YouTube, sont également le signe que la décentralisation d’Internet grâce à l’utilisation de technologies peer-to-peer est au point mort, pour ne pas dire en recul. Dans le domaine de la vidéo, les principales plates-formes, populaires et simples d’utilisation, ont supplanté les réseaux peer-to-peer dans le coeur des vidéastes amateurs et professionnels.

Cette centralisation n’est pas sans risque. Des sites comme YouTube, Dailymotion ou Vimeo sont nettement plus faciles à contrôler et à censurer qu’une vidéo circulant sur les réseaux peer-to-peer. Il suffit parfois d’une simple modification dans la base de données du site, d’un filtre placé en amont pour empêcher un utilisateur de mettre en ligne un contenu. La vidéo est alors inaccessible.

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